L’évènement international célébrant les vêtements traditionnels, bien au-delà des peuples côtiers, se déroule le 28 septembre 2024, à Sarcelles, dans le Val-d’Oise (95).
« Encourager les échanges culturels en Afrique et le dialogue entre les différentes générations ». Telle est l’ambition principale du 1ᵉʳ Festival Makom ma sanja na kaba (Festi-Masaka), dont la première édition aura lieu samedi 28 septembre 2024, à Sarcelles, dans le Val-d’Oise (95), en France. « En tant qu’espace de réflexion et de partage d’idées liées à la culture, aux traditions et à l’intérêt de la paix, le festival Masaka rassemble les jeunes tous les horizons, les représentants des gouvernements, les représentants des communautés traditionnelles africaines, les représentants de la société civile… », confie le Duc Hervé Dika Din Ntonè II, initiateur de la manifestation. Il précise : « Son objectif est d’œuvrer à une appropriation et une mise en œuvre individuelle, collective quotidienne et durable des jeunes africains de la diaspora et du continent, sur le concept de la culture, du respect et des valeurs traditionnelles, de l’importance de la paix, en mettant sur pied des ateliers, des rencontres et des débats autour de projets dédiés… ».
« Musiques et danses folkloriques, art culinaire, traditions… »
Concilier la promotion du patrimoine culturel traditionnel et transmission, passe nécessairement par des activités concrètes. Le programme concocté par le Comité d’organisation du 1ᵉʳ Festi-Masaka, samedi 28 septembre 2024, à Sarcelles, dans le Val-d’Oise (95), en France, est éloquent. Côté musique, des artistes comme Sallè John, Pierre Didt Tchakounté, Douleur (Nguila moto), Annette Tokoto Ashanti et Soraya Ebelle, et danses folkloriques, avec des sonorités, styles et modes d’expression qui témoignent de l’abondance et des diversités culturelles du berceau de l’humanité, à l’instar de l’Esewe y’a kod’a ngona Sawa, dont la capacité à entraîner le public en communion totale avec les ancêtres, n’est plus à démontrer. Les ateliers, notamment sur l’image de marque, la tradition et la modernité du kaba, sont au menu de cette première rencontre. L’art gastronomique africain se laissera déguster avec délectation, tout en invitant les jeunes filles, en particulier, à l’initiation des mets africains et la préservation de ce patrimoine culinaire exceptionnel. Enfin, jeunes sont appelés à appréhender, pour mieux s’en approprier, les traditions africaines, les systèmes de représentations de l’existence, les us et coutumes, qui sont l’essence même de l’Afrique. Il s’agit aussi de « sensibiliser les jeunes Africains, jeunes Sawa vivants à l’hexagone de l’importance de sa culture, les valeurs humaines fondamentales, le respect, la solidarité… Sont là quelques maîtres mots de notre patrimoine », soutient le Duc Hervé Dika Din Ntonè II.
La culture, instrument de développement
« Le développement sera culturel ou ne sera pas ». Aimait à dire en son temps, le président Léopold Sédar Senghor du Sénégal. Pour lui, la culture est le commencement et la fin de tout. Si cette culture n’impulse pas le développement, ce dernier sera vain. Dans ce sens, l’homme politique et de lettres, était incontestablement un visionnaire. L’association Makom ma sanja na kaba reprendrait bien à son compte cette posture. Elle qui entend remettre la chapelle culturelle au milieu du village, pour en sauvegarder le patrimoine tout en favorisant la transmission auprès des jeunes générations. Et dans un continent, l’Afrique, où environ 70 % de la population a moins de 25 ans, il ne fait l’ombre d’aucun doute que cette jeunesse ne peut être considérée comme un atout que si elle est étroitement impliquée et associée à la réflexion et au processus de prises de décisions qui engagent le présent et l’avenir de notre continent. Un avenir qui passe nécessairement par la considération de la place de la culture comme instrument, écrin, du développement.
Rendez-vous est pris pour le 1ᵉʳ Festival Makom ma sanja na kaba, ce samedi, 28 septembre 2024, à Sarcelles, dans le Val-d’Oise (95), en France.
Par Jean-Célestin Edjangué à Paris.