C’est la thématique de la 17 édition de cette fête du livre et de la culture, qui, pour l’occasion, met en lumière le rôle et l’engagement des femmes et dans la vie quotidienne.

« Cette 17ᵉ édition des 72 Heures du Livre de Conakry sera unique », avait confié, en février dernier, Ramatoulaye Camara, Présidente du Comité d’organisation de la page 17 du Salon du livre de Conakry. Elle est avec Diaka Camara, Commissaire générale de cette édition, l’une des deux femmes aux commandes de l’évènement littéraire et culturel le plus couru en Guinée et bien au-delà de la sous-région ouest-africaine. Deux femmes d’action, dans la vie de tous les jours, en Guinée. « Je suis, sur le plan professionnel, Cheffe du Cabinet du ministère du Travail et de la Fonction publique de Guinée, membre du Conseil d’administration de la Caisse nationale de Sécurité sociale. J’aimerais bien retourner à mon ancienne fonction, à savoir Cheffe de Cabinet au ministère de la Jeunesse et de l’emploi des Jeunes, également au ministère des Droits et de l’autonomisation des Femmes », indique celle qu’on appelle affectueusement Rama, quand on lui demande de se présenter.

« Le livre comme support d’émancipation et de liberté »

72 H du Livre Page 17

Quant à Diaka Camara, c’est une figure incontournable du paysage médiatique et de l’entrepreneuriat, en Guinée. Fondatrice et CEO de CBC Worldwide, une agence de communication et de production audiovisuelle, sa contribution au développement de la Guinée via des projets ingénieux innovants qui mettent en lumière le patrimoine, notamment culturel de son pays, n’est plus à démontrer.  Elle est par ailleurs présidente de la Fondation Diaka Camara pour l’Éducation, qui promeut l’accès à l’éducation des jeunes filles.

La Présidente du Comité d’organisation et la Commissaire générale de la 17 cuvée des 72 Heures du Livre de Conakry, viennent d’ajouter une nouvelle ligne sur leur CV. Elle profite de l’évènement qu’elle pilote, pour sortir chacune son livre. « De maman à moi : les valeurs qui façonnent mon destin », de Rama, est un récit poignant, un témoignage sur la transmission des valeurs et le rôle des modèles maternels dans la construction personnelle, dans l’édification de la société guinéenne et plus largement africaine. De son côté, Diaka Camara a-t-elle commis « Le Leadership Authentique : Inspirer tout en restant soi-même », ouvrage dans lequel elle analyse les principes d’un leadership fondé sur les valeurs comme l’éthique, l’intégrité, la valorisation du travail et l’engagement en faveur du développement tant au niveau local, régional que national et continental.

« La Charte de Kurukan Fuga »

La Charte de Kurukan Fuga, première véritable constitution démocratique de l’Empire du Mali, en 1236, pose « les grands principes devant régir la vie du grand peuple manding dans toutes ses composantes et sur tous les aspects : organisationnel, économique, culturel, juridique, environnemental, etc ». On comprend donc que pour Rama « La puissance féminine doit être en action. C’est dans cet esprit que je préside le Comité d’organisation, avec à mes côtés, une Commissaire générale, Mme Diaka Camara, qui est très dynamique. Ensemble, nous allons œuvrer à faire entendre cette puissance féminine, à faire en sorte qu’elle rayonne ».

Un des 44 articles de la Charte de Kurukan Fuga consacre le rôle fondamental de la femme dans la construction de l’espace social, pour, comme aime à le dire Sansy Kaba, initiateur des 72 Heures du Livre de Conakry, «  Pour encourager les femmes à écrire. Car Sur 100 manuscrits reçus chaque année chez l’Harmattan Guinée, 2 seulement sont déposés par des femmes. Nous voulons changer cette réalité ».

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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