Consul général du Cameroun en France depuis 2023, il parle des préparatifs de la fête nationale, à Paris, de l’action quotidienne des services consulaires, des objectifs visés et des perspectives. Très instructif.

M. le Consul général, merci pour votre temps et votre disponibilité. Comment se prépare, à Paris, la prochaine édition de la fête de l’unité nationale, le 20 mai ?

Merci M. Edjangué pour l’intérêt que vous portez au fonctionnement des Services du Consulat général du Cameroun en France. La fête du 20 mai se prépare bien. Il y a des comités qui sont à pied d’œuvre, les invitations sont entrain d’être envoyées. Le lieu habituel d’accueil de la fête a changé pour permettre à plus des membres de notre diaspora de célébrer notre unité. Je pense que ce sera un moment inoubliable de convivialité, de fraternité et de patriotisme. Le Cameroun est notre héritage commun, que nous devons chérir pour les générations actuelles et à venir.

Voilà deux ans que vous êtes à Paris comme Consul général du Cameroun en France. Comment se porte la Maison commune sous l’aile consulaire ?

La Maison, commune au Consulat général, se porte à merveille. Les affaires consulaires n’ont pas de répit. Chaque jour, nous recevons entre 210 et 340 personnes pour les besoins de services. La communauté camerounaise s’est beaucoup agrandie ces dernières années et le grand défi, c’est de toujours offrir la qualité de services aux Camerounaises et Camerounais au niveau consulaire, et de faire en sorte que dans la mesure du possible, avec les moyens consentis par l’État, nous essayons d’améliorer le cadre du travail des services consulaires ainsi que les usagers au niveau du Consulat. Nous nous sommes fixés un certain nombre d’objectifs et que tant bien que mal, nous sommes en train d’atteindre. Le premier objectif, c’était la communication. Il y avait un déficit de communication que nous avons comblé. Avec l’installation d’un nouveau site d’information, en janvier 2025, qui répond aux attentes des usagers, de manière très pratique et facile d’accès. Nous n’avons pas oublié les milieux d’affaires, les associations, les calendriers des activités au sein de la diaspora camerounaise, du moins quand nous avons la bonne information. Comme, il y a quelques jours, avec le concert de Ben Decca à l’Olympia, la promotion des meilleurs restaurants camerounais sur la place parisienne, et bien d’autres choses encore. Il y a une diaspora assez dynamique en France, nous travaillons toujours dans le cadre du vivre ensemble avec les présidents des associations, les chefs de communauté… Voilà un peu le rôle du Consulat général du Cameroun en France.

Ce travail colossal semble de plus en plus apprécié par nos compatriotes de l’hexagone et l’ensemble des usagers. Mais il reste bien des défis, non ?

Un de ces défis, c’est de faire comprendre à une frange de notre diaspora, que les pratiques, les us et coutumes, la discipline, l’éducation en Afrique, ne sont pas les mêmes qu’en France. Ce qui fait que nous avons beaucoup de Camerounais sont dans des situations assez difficiles avec les autorités françaises, avec la règlementation ici, les enfants qui sont placés, les adultes aussi, ce qui fait qui donne des situations compliquées, parce qu’il y a pas mal d’abus relevés par des juridictions françaises concernant certains de nos compatriotes dans l’hexagone. Et souvent, nos sommes au courant alors qu’il est trop tard. Nous essayons, en travaillant avec les autorités françaises, et on peut dire que la collaboration est bonne. Même si on peut avoir l’impression que ça traîne pour les familles concernées. Le temps n’est pas toujours un allié. Le message que nous avons auprès des associations et même des chefs de communauté, c’est d’être des relais. Nous avons une bonne collaboration avec les associations et les chefs de communauté, nous comptons sur eux pour nous accompagner à bien faire passer le message. Voilà l’un des défis majeurs qui peut parfois donner des insomnies.

Recueilli à Paris par J.-C. Edjangué

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