La réflexion était au cœur du propos de l’écrivain, professeur de littérature, par ailleurs administrateur de la Chaire des littératures et Arts africains de l’Académie du Royaume du Maroc, le 25 mars 2025, à Berlin, en présence notamment de l’Ambassadeur du Cameroun en Allemagne, des passionnés des belles lettres, et d’une foule de curieux.

Cette Conférence littéraire du Professeur Eugène Ébodé à l’ambassade du Cameroun à Berlin, le 25 mars 2025, s’est tenue dans le cadre du renouveau de la littérature africaine. Portée par des voix puissantes et des institutions d’envergure internationale comme l’Académie du Royaume du Maroc.

Une nouvelle Chaire des civilisations africaines à Rabat

Conf. Berlin. Eugène Ebodè

Eugène Ébodé y est l’administrateur d’une ambitieuse chaire des littératures et des arts africains, créée en mars 2022, sous le triptyque du décloisonnement, de la valorisation et de la circulation des œuvres artistiques africaines. Le professeur Ébodé a présenté la dynamique et l’innovante programmation de la Chaire, ainsi que la création d’une nouvelle Chaire des civilisations africaines sous la conduite du médiéviste et Professeur François-Xavier Fauvelle.

Il a mentionné le rayonnement culturel et intellectuel que font souffler à Rabat d’autres instances de L’Académie du Royaume du Maroc comme la Chaire des littératures comparées, celle sur la géopolitique du religieux, la Chaire Andalus et L’institut de recherche sur l’histoire du Maroc dirigé par l’historien Rahal Boubrik.

Eugène Ébodé a aussi parlé de ses dernières publications en Europe (« Zam-Zam », roman, Gallimard, 2025) et au Maroc (« Le petit Zèbre qui n’aimait pas ses zébrures », Africamoude, 2025).

La conférence littéraire a été introduite par la diffusion d’un reportage de la chaîne culturelle franco-allemande Arte sur Eugène Ébodé et l’ancrage camerounais de ses œuvres littéraires. L’ambassadeur du Cameroun en Allemagne a salué l’esprit des arts et des lettres pour témoigner de la force des cultures camerounaises et africaines et de l’offre des imaginaires pour un monde plus enchanté.

« Entre bonheurs et défis »

A suivi un débat à deux voix avec l’écrivaine Priscillia Manjoh d’expression anglaise, le Professeur Ébodé et le public sur les bonheurs de la littérature en général et africaine en particulier. Cette dernière souffre néanmoins de traductions et de structures de diffusion à la hauteur des talents et des enjeux économiques. Il a aussi été question de la restitution des œuvres d’art, un sujet qui « nécessite des concertations et des dynamiques de coopération adaptées aux exigences d’un temps des retrouvailles communautaires, mais aussi universelles. Pour un partage repensé et généreux des beautés du monde », a souligné Eugène Ébodé. 

Une belle et mémorable soirée à Berlin !

Par Jean-Célestin Edjangué

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