Directeur général du Salon du Livre Africain de Paris (SLAP), dont la 4ᵉ page, du 14 au 16 mars 2025, a drainé du beau monde à la Halle des Blancs Manteaux, dans le 4ᵉ arrondissement de Paris. Il en dresse le bilan et évoque des perspectives à venir, eu égard de l’engouement sans cesse grandissant, de cette fête du livre du berceau de l’humanité dans l’hexagone. Rassurant !
M. Erick Monjour, merci pour votre disponibilité. Quel bilan tiré de cette 4ᵉ édition du Salon du Livre Africain de Paris (SLAP) dont tout le monde s’accorde à reconnaître que ça a été un succès populaire incontestable ?
Cette 4ᵉ édition du Salon du Livre Africain de Paris a vu une croissance de 30 % du nombre de visiteurs environ et on est très content. Parce qu’on a quitté un lieu, la mairie du quatrième arrondissement de Paris, devenu un peu juste, pour un nouvel endroit, mais on est déjà à l’étroit. Je suis très satisfait de voir que le public nous a suivis, parce que quand on déménage d’un lieu, c’est toujours une inquiétude de savoir comment ça va se passer. Le public nous a bien trouvés, tout le monde est très content, les éditeurs ont fait de bonnes affaires, les lecteurs ont trouvé leurs comptes… oui, on peut dire que c’est un bon salon, un très grand succès.
Le Cameroun était pays invité d’honneur, le Brésil, invité spécial. Or, nombre des auteurs Camerounais vivant au pays n’ont pas pu effectuer le déplacement. Pourquoi ?
On a eu quelques défections sur les panels organisés spécialement pour des auteurs en provenance du Cameroun. Il nous a été expliqué que des visas ont été refusés. C’est un peu dommage, parce qu’il y avait certainement parmi eux des auteurs importants reconnus, mais il faut dire que les auteurs Camerounais ont, malgré cela, été très bien représentés, puisque le Grand Prix d’Afrique a été remis à Hemley Boum, et le Prix spécial du jury du Grand Prix d’Afrique, à un Christian Eboulé, qui est un auteur d’origine camerounaise. Au-delà des récompenses, il y a eu pas mal d’auteurs Camerounais présents, même si ce sont des auteurs qui ont l’habitude des salons internationaux.
Les thématiques abordées ont fait systématiquement fait salle comble, avec parfois du public laissé dehors, refusé par manque de places. On imagine votre satisfaction. Avez-vous déjà une idée de ce qui va se passer à la prochaine édition, pour ce qui concerne par exemple du pays invité d’honneur ?
Effectivement, c’est une très grande satisfaction. Les thématiques, cette année, étaient orientées sur les points comme la politique, l’écologie, la littérature, la philosophie, l’économie, la jeunesse, les femmes… Et à chaque fois, on a trouvé le public correspondant aux thématiques abordées, permettant aux salles de se remplir très facilement. Ce d’autant plus qu’on avait un système de préinscription avec réservation de la moitié des places disponibles, ce qui a permis à ceux qui n’avaient pas réservé de disposer de l’autre moitié. Finalement, là encore, tout le monde a trouvé son compte. Quant aux points concernant l’invité d’honneur, l’invité spécial, de la prochaine édition, ils ne sont pas encore arrêtés. Je pense que nous l’annoncerons sur notre site internet d’ici deux à trois mois.
Recueilli à Paris par J.-C. Edjangué