Homme politique et acteur de la société civile, en Côte d’Ivoire, initiateur du Colloque Peuples Africains pour la Démocratie en Afrique (COPADA), qui aura lieu à Abidjan du 9 au 15 décembre 2024, sous le thème « Afrique et démocratie : Quel modèle pour une Afrique souveraine, paisible et prospère ? ». Il était de passage au Cameroun du 2 au 6 août, dans le cadre de sa tournée en Afrique centrale, rencontrant notamment le Prince Kum’a Ndumbè III, président de la Fondation AfricAvenir. M. Konan, qui sera à Bangui ce mardi avant de terminer son périple à N’djamena, au Tchad, le 10 août, parle de cette tournée, de son entrevue avec le Prince Kum’a Ndumbè III et des objectifs du Colloque COPADA de décembre, à Abidjan.
Qu’est-ce qui vous a conduit à fouler le sol de ce pays « continent » dont on dit qu’il est à lui seul l’Afrique en miniature ?
Il l’est assurément. En effet, tout le long de mon parcours dans ce pays, de Yaoundé à Douala en passant par Founban, je me suis cru bien des fois en terre ivoirienne, tant le paysage, la culture, les cultures, la chaleur humaine et pas que, se ressemblent.
Cela dit, je suis donc sur le « continent », ce pays où des pages parmi les plus glorieuses de l’histoire de l’Afrique et notamment de la lutte pour l’émancipation des Peuples noirs ont été écrites, ce Cameroun des grands résistants dont je salue humblement la mémoire, dans le cadre d’une tournée en Afrique centrale que j’effectue pour les préparatifs du Colloque des Peuples Africains sur la Démocratie en Afrique (COPADA), qui aura lieu en Côte d’Ivoire du 9 au 15 décembre 2024.
Quelles sont les personnalités que vous avez rencontrées à Yaoundé et à Douala et quelles ont été les teneurs de vos propos ?
Cette première visite a pour objet d’initier des contacts avec les autorités gouvernementales, civiles et politiques pour les informer et leur partager la vision et la vocation du COPADA afin de les impliquer dans la réussite de cet événement continental de portée historique et vitale pour le continent et ses peuples sur le continent, dans la Diaspora, dans l’Afro descendance et pas que j’ai eu l’honneur d’avoir pu avoir, si je peux me permettre cette répétition, avec les uns et les autres des contacts et rencontres des plus encourageantes et fructueux.
L’autre objectif était la mise en place d’une coordination nationale du COPADA pour travailler à la pleine participation du peuple camerounais à cette mission sacrée de la réhabilitation, de la restauration et de la revalorisation des valeurs morales, culturelles et spirituelles du berceau de l’humanité et de la civilisation.
Dans l’ensemble avec, les assurances et les encouragements de l’autorité qui nous a honoré d’une audience fraternelle, l’adhésion à la cause des personnalités et des organisations de la société civile qui nous ont fait l’amitié de nous recevoir, et la mémorable audience dont a bien voulu m’honorer Sa Majesté NJOYA NABIL au royaume des Bamoun, je repars avec le sentiment de la mission accomplie.
Questionner la démocratie en Afrique après 60 ans ou plus d’indépendance. Pourquoi ?
Questionner plutôt et plus précisément le Système démocratique hérité de la colonisation pour en comprendre le vrai sens, la vraie nature et la vraie vocation, la vraie mission.
La questionner au regard du bilan de sa pratique en quelque 60 années. Pourquoi et comment passe-t-on d’une Afrique précoloniale pacifique et paisible à une Afrique violente et constamment en guerre ? Questionner le Système démocratique actuel pour en rebâtir un modèle plus conforme aux valeurs morales, spirituelles et culturelles de l’Afrique.
Recueilli par J.-C. Edjangué