Le paysage exceptionnel, culturel et historique, dans l’Extrême-nord du Cameroun, a rejoint la liste, vendredi dernier, 11 juillet 2025, en présence d’une forte délégation camerounaise conduite par le ministre des Arts et de la Culture, Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, en compagnie de SEM André-Magnus Ekoumou, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Cameroun en France.

« M. Le président de la 47 session du Comité du patrimoine mondial, Mme la directrice générale de l’Unesco, Mesdames et Messieurs les délégués, le gouvernement du Cameroun remercie l’Unesco et ses partenaires, pour l’heureux aboutissement l’inscription au patrimoine mondial du paysage culturel de Diy-Gid-Biy des monts Mandarats (…) Et à ce propos, son Excellence M. Paul Biya, président de la République, Chef de l’État, a écrit dans son ouvrage Pour le libéralisme communautaire, je cite : si l’identité veut dire le caractère de qui est unique parmi tant d’autres, alors notre identité culturelle sera ce qui nous distinguera des autres peuples », fin de citation. Mesdames et messieurs, la vision d’avenir du gouvernement camerounais est celle d’un monde uni par sa culture et son histoire(…). ». En à peine 90 secondes, l’intervention du ministre des Arts et de la Culture du Cameroun, à la suite de l’inscription officielle au patrimoine mondial du site de Diy-Gid-Biy, a été saluée par des applaudissements nourris, dans une salle de l’Unesco qui avait des accents et des couleurs du pays continent, vendredi 11 juillet 2025.

Un site exceptionnel

La valeur universelle exceptionnelle du site culturel situé dans la région de l’extrême-nord vient d’être reconnue par l’institution multilatérale basée à paris. Un processus pourtant bien long, avant l’aboutissement que l’on sait. C’est en 2022 que le gouvernement camerounais a introduit auprès de l’Unesco le dossier de reconnaissance internationale de Diy-Gid-biy. Celui-ci est d’ailleurs une extension camerounaise du site jumeau de la région de Sukur au Nigeria, inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 1999. On en apprécie encore le film de la journée.

Vendredi, 11 juillet 2025, grande salle de l’immeuble siège de l’Unesco à Fontenoy dans le 7ᵉ arrondissement de la capitale française. Il est environ 10h00, lorsque Nikolay Nenov, le président Bulgare de la 47ᵉ session du Comité intergouvernemental du patrimoine mondial, marque d’un coup de marteau, la fin du processus d’inscription du bien, désormais site culturel de Diy-Gid-Biy, d’une superficie de 2500 ha, composé de 16 minis sites culturels implantés dans une nature épique, dans sept villages, qui s’étendent dans un paysage historique, archéologique et pittoresque autour des monts Mandara.

La cérémonie s’est déroulée en présence d’une forte délégation du gouvernement camerounais conduite par le ministre des arts et de la culture, SEM. Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, assisté pour la circonstance de SEM André-Magnus Ekoumou, Ambassadeur délégué permanent du Cameroun auprès de l’Unesco, par ailleurs Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Cameroun en France, le professeur Yaouba Abdel-Aziz Secrétaire général de la commission nationale pour l’Unesco, ainsi que des diplomates, experts camerounais basés à paris, des hauts fonctionnaires de certaines administrations, notamment du ministère des arts et de la culture, des services du Premier ministre et de la présidence de la république, sans oublier des représentants des notabilités traditionnelles de la région de l’Extrême-nord du Cameroun, venus tous vivre un moment véritablement historique.

Diy-Gid-Biy, mettra à profit, le précieux et stratégique accompagnement et l’encadrement de la communauté internationale, en termes de suivi et d’expression, de labellisation et de prestige, ce qui contribuera à le crédibiliser et à accroître son potentiel touristique et économique.

Et de trois…

Cette inscription du site culturel de Diy-Gid-Biy est une conséquence de la ratification par le Cameroun, le 09 octobre 2012, de la convention de 2003, sur la sauvegarde du patrimoine mondial immatériel. Un texte international dont l’importance n’est plus à démontrer, et qui, dans son énoncé et sa mise en œuvre programmatique, constitue le cadre idéal de préservation de la mémoire du monde.

Avec Diy-Gid-Biy, dans l’extrême-nord, le Cameroun compte au total 3 sites naturels et culturels inscrits au patrimoine mondial. Les deux autres sont :

– La réserve de biosphère du Dja. réserve faunique exceptionnelle des forêts humides, comprise entre les départements du Dja et Lobo dans le sud et du Haut Nyong dans l’est

– La trinational de la sangha, parc naturel partagé entre le Cameroun, le Congo et la république centrafricaine (rca).

Cette inscription du site culturel de Diy-Gid-Biy a lieu au cours de la 47ᵉ session du comité intergouvernemental pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel qui se tient à l’Unesco du 06 au 16 juillet 2025.

C’est en 2022 que le gouvernement camerounais a introduit auprès de l’Unesco le dossier de reconnaissance internationale de Diy-Gid-Biy. Celui-ci est d’ailleurs une extension camerounaise du site jumeau de la région de Sukur au Nigeria, inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 1999.

Un cocktail dinatoire a été offert à l’Ambassade du Cameroun en France, vendredi 11 juillet soir, pour célébrer cette nouvelle inscription, en présence notamment des parlementaires camerounais comme Cabral Libii. D’autres sites et éléments de l’identité culturelle camerounaise sont en course pour rejoindre la prestigieuse liste dès décembre 2025.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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