Ce Camerounais d’origine, architecte de profession, est le Commissaire de « De la Terre, formes et usages », une exposition itinérante, du côté de Dijon, qui met en exergue le travail de la terre en matière d’esthétique et de protection de l’environnement.
Vous êtes Architecte d’origine camerounaise, Commissaire de l’exposition « De la Terre, formes et usages », dont le vernissage aura lieu ce vendredi 14 octobre à la maison de l’architecture et de l’environnement du Grand Dijon. Avant de parler de l’exposition, comment devient-on architecte en France quand on est d’origine camerounaise ?
Enfant à Douala, je construisais des cabanes, des châteaux de sable pour m’amuser avec les copains… Puis un jour, en rentrant de l’école, sur un panneau de chantier, je lis « construction d’un immeuble R+ 3, Architecte Armand Salomon ». Je devais être au cours élémentaire, et en rentrant à la maison, j’ai demandé à mon père ce que cela signifiait ; après ses explications, je lui ai répondu : « Un jour, il y aura aussi mon nom sur un panneau de chantier, je serai architecte ».
Après le collège et le lycée à Douala, je poursuis mes études en France, à Nancy, puis à Paris à l’école d’architecture de Paris la Défense.
Parlez-nous de la genèse du projet. Comment est née l’idée de cette exposition ?
J’avais déjà fait en 2019 une exposition avec Latitude 21 autour de mon travail « Petites architectures dans le grand paysage ». En 2021, suite à une discussion avec Sébastien APPERT, le directeur, je lui ai proposé l’idée d’une exposition autour du travail de la terre.
Puis j’ai rassemblé mes souvenirs d’enfant au Cameroun, mes rencontres avec certains architectes qui ont travaillé la terre ici et ailleurs.
Quelles sont vos attentes à travers cette exposition ?
Les attentes sont très simples, il s’agit de promouvoir l’utilisation de la terre, comme matériau de construction, de création. Retrouver les gestes et les pratiques ancestrales.
Les bouleversements climatiques nous y obligent, les circonstances aussi.
L’exposition est une exposition itinérante, avec des moments de conférences, de projection de films et d’échanges avec tous les publics.
Recueilli en ligne par J.-C.Edjangué
