Représentante du Chef supérieur du Groupement Batanga Sud en France, Vice-présidente de l’Association Ekakayi ya Batanga France – Europe, passionnée de la promotion des cultures africaines, cette Camerounaise d’origine était au four et au moulin des préparatifs de la commémoration de la fête Mayi 2025 Paris, samedi 24 mai à Sarcelles dans le Val d’Oise(95), en région parisienne. Elle a bien accepté de nous accorder un peu de son temps pour dresser un premier bilan de l’évènement, en expliquer la portée historique sans oublier d’envisager la prochaine édition.

Chère Mme Edonguè Moussambani, merci pour votre disponibilité. Quel bilan faites-vous de la  109è commémoration festive du Mayi 2025 à Paris, samedi 24 mai à Sarcelles ?

La Diaspora Batanga en France – Europe a répondu massivement présent à la 109ᵉ édition de la fête commémorative du massacre du Roi Madola et du retour en exil du peuple Batanga lors de la Première guerre mondiale, en 1916, avec pour honneur, la présence de la Reine Gaelle Michelle Mahouve et sa délégation, ainsi que des autorités traditionnelles de la diaspora camerounaise, des autorités médiatiques et associatives.

Quel est le sens historique de cette fête de la communauté des Batanga ?

Il est nécessaire que l’histoire de notre peuple soit racontée par nous-mêmes quel que soit le contexte. C’était notre ligne éditoriale, en organisant la fête commémorative du Mayi Paris 2025. L’histoire du peuple Batanga a connu plusieurs épopées dont celle de Moliko, Nasau… Mais aussi des Batanga qui se sont échappés pour aller vivre à Bata (Guinée Equatoriale), au Gabon, au Congo, ou encore à Ile de Korisko, et qui ne sont jamais revenus. C’est le cas de mon grand-père Edouma Moussambani Mendehe Alfred qui est parti à Santa Isabel (Malabo) et n’est jamais revenu.

Comment se prépare la 110ᵉ édition du Mayi à Paris ?

Nous sortons à peine de l’édition 109 du Mayi Paris, qui s’est déroulée à Sarcelles, avec le succès que l’on sait. C’était un moment extraordinaire de souvenirs, de partage et de convivialité, sur fond de devoir de mémoire. Pour perpétuer cette histoire, cette mémoire, ce patrimoine historique qui dépasse largement le seul cadre de la communauté des Batanga, il nous faut continuer à raconter notre histoire, bien au-delà de la communauté des Batanga, raconter l’histoire de l’humanité… En conférence ou pièce de théâtre, projection cinématographique ou via la production littéraire. Rajouter la partie artistique avec des danses traditionnelles des sirènes, « IVANGA » des Iyassa, la « JAVA », la danse des pirogues, les chansons. Voilà quelques idées que je lance en guise de propositions pour la 110ᵉ fête commémorative du Mayi Paris.

Recueilli Par J.-C. Edjangué

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