Conseiller politique du candidat Akere MUNA en charge de l’Union européenne (UE), il analyse le contexte de la Présidentielle du 12 octobre 2025, au Cameroun, en prenant prétexte de la publication de la liste des 13 candidatures validées par Elecam, sans oublier de s’attarder sur le rejet de celle du candidat Maurice Kamto sous les couleurs du Manidem.
Son engagement citoyen lié à l’expérience dans l’analyse de la gestion des affaires de la cité, en France, font de ce Camerounais d’origine, un avis autorisé en ce qui concerne son regard sur l’actualité politique du triangle national. « L’élection présidentielle au Cameroun présente la caractéristique de se dérouler sur un seul tour. Au-delà d’une apparence de démocratie, ce système favorise le sortant puisqu’il oblige l’opposition à se rassembler initialement pour éviter un échec prévisible », explique Dalami Mahaman, Conseiller politique du candidat du parti l’Univers, Akéré Muna, par ailleurs délégué général open africa!
Président association banlieue citoyenne, dans l’hexagone. Il poursuit : « De plus, 82 candidats au départ pour finir à 13 retenus, donne à s’interroger sur le niveau de responsabilité de ces hommes et femmes politiques. De fait, le pouvoir fragmente ainsi les voix de l’opposition et on se retrouve avec Paul Biya candidat contre 12 opposants concurrents entre eux », insiste-t-il. Une situation qui, à ses yeux, rend l’alternance politique une « Mission quasi impossible ».
« Un choix de stratégie politique hasardeux »
Autre élément important, Paul Biya n’est pas éternel et 7 ans, c’est long.
Parmi ces candidats, Maurice Kamto, challenger majeur de Paul Biya lors de la précédente élection. Non retenu aujourd’hui, on peut s’interroger sur son comportement. Fin connaisseur de la constitution, il ne pouvait ignorer les raisons premières de sa mise sur la touche en tant que candidat du MRC. Quelles étaient ses raisons profondes ? Est-ce qu’il cherche par ce moyen la confrontation avec le pouvoir ? Ce choix de stratégie politique est d’autant plus hasardeux qu’il a, à nouveau, présenté sa candidature sous une autre étiquette que celle de sa propre histoire. Ce n’est pas très cohérent ou alors, il veut renforcer sa stratégie conflictuelle. Une telle conjoncture pousserait le Cameroun dans une instabilité qui pourrait générer une aventure non civile et impacter négativement toute l’Afrique centrale et de l’Ouest qui n’a pas besoin d’une nouvelle dérive. En tout état de cause, si Maurice Kamto ne peut concourir lors de cette élection, il doit appeler logiquement à voter pour Akere Muna, candidat non partisan de la société civile qui propose une transition au service du Cameroun. Rappelons que ce même Akere Muna s’était désisté au profil de Maurice Kamto lors de la précédente élection.
Il en va de même pour les autres candidats qui doivent se regrouper autour du seul rassembleur possible, Akere Muna, montrant ainsi qu’ils sont au service du pays, pour proposer au Cameroun une nouvelle dynamique justement au service du peuple, faute de quoi l’échec électoral est à nouveau prévisible.
Par J.-C.E.