Coordinateur général du Grand Dialogue des Camerounais de l’Extérieur(GDCE), qui s’est tenu les 9 et 10 décembre 2023, à la Maison des Associations du 19ᵉ arrondissement de la capitale française. Il en dresse un bilan et trace des perspectives.

Bonjour M. Banemeck. D’où est venue l’idée du Grand Dialogue des Camerounais de l’Extérieur organisé à Paris, les 9 et 10 décembre 2023 ?

Bonjour M. Edjangué, merci beaucoup pour l’intérêt que vous portez au Grand Dialogue des Camerounais de l’Extérieur, que nous venons d’organiser à Paris. L’idée du Grand Dialogue naît avec le Grand Dialogue National, voulu par l’État du Cameroun, en 2019. Nous y avons participé en nous déportant à Yaoundé. Nous avons remarqué, à l’occasion, que les Camerounais se sont rassemblés pour échanger sur le présent et l’avenir du pays. Des résolutions ont été prises. Mais si elles n’ont pas été encore toutes appliquées, nous avons pensé que l’idée même du Grand Dialogue est féconde, et que si on peut l’organiser au niveau national, on peut également le faire sur le plan de la diaspora. Car, dans la diaspora, nous sommes vraiment fracturés. Et pour que nous puissions nous reconnecter, nous reparler, nous retrouver. C’est pour cette raison que nous avons repris ce modèle, en l’appelant Grand Dialogue des Camerounais de l’Extérieur, puisque ces derniers appartiennent à la diaspora camerounaise. Un Camerounais de l’Extérieur est un Camerounais qui a l’intérêt du Cameroun chevillé au corps, qui doit revenir au pays pour investir et contribuer de manière concrète au développement du Cameroun, en respectant les institutions camerounaises. Or, tout membre de la diaspora n’est pas forcément appelé à revenir au Cameroun, il ne peut donc pas être considéré comme un Camerounais de l’Extérieur. Il y a des Allemands, des Français, des Anglais et que sais-je encore, qui vivent en Europe depuis des décennies avec les mêmes noms que les nôtres, mais qu’on ne peut appeler Camerounais de l’Extérieur. Ils ne manifestent aucun intérêt pour le Cameroun, ne veulent pas y revenir pour investir ou vivre.

Nombre des résolutions prises alors sont toujours en attente d’application. Quel est le but du Grand Dialogue des Camerounais de l’Extérieur ?

C’est effectivement l’une des faiblesses du Grand Dialogue National. Nous pensons que pour pouvoir répondre à une question, on ne doit pas ignorer l’essentiel de ce que véhicule cette question. Nous comptons travailler en tenant compte des manquements de ce qui s’est passé, pour que toutes les résolutions au Grand Dialogue des Camerounais de l’Extérieur soient appliquées. C’est la raison pour laquelle, le vrai travail commence. Le but du Grand Dialogue des Camerounais de l’Extérieur, copié sur celui de 2019, à Yaoundé, est de rassembler les Camerounais de l’Extérieur pour s’impliquer davantage à la construction du Cameroun.

Quel bilan du Grand Dialogue des Camerounais de l’Extérieur et quelles perspectives ?

Ce que nous avons pu faire les 9 et 10 décembre à Paris est un réel succès. Car, rassembler les Camerounais de la diaspora n’est pas chose facile. Nous avons réussi à le faire. Nous pensons que c’est un exemple qui nous est aussi imposé par la Stratégie Nationale de Développement 2030(SND30). Le cadre a été fixé par les autorités camerounaises et nous n’en sortons pas. Nous utilisons ce qui a pu marcher dans le Grand Dialogue National, même si toutes ses résolutions n’ont pas été appliquées. Nous recevons les demandes des Camerounais d’autres pays à les aider à organiser des rencontres comme celle qui vient de se tenir à Paris. Nous allons ensuite, ensemble, unir nos forces et aider notre pays à atteindre l’émergence voulue par le président de la République en 2035. J’en profite pour saluer les Camerounais d’où qu’ils soient à l’Extérieur, en leur disant que les portes du Grand Dialogue restent ouvertes.

Recueilli par J.-C. Edjangué à Paris

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