Messages vidéos, live sur des réseaux sociaux, communiqué de presse… les supports de communication ne manquent pas aux partisans du candidat recalé du Manidem pour la présidentielle du 12 octobre. Objectif, prendre acte de la décision du Conseil constitutionnel tout en restant mobilisés.

« Nous, Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD), diaspora camerounaise combattante des libertés, avons pris connaissance de la décision inconstitutionnelle du Conseil constitutionnel du Cameroun qui, de façon arbitraire, a choisi d’exclure de la course à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain, le candidat du Manidem, le professeur Maurice Kamto.(…) Celle nouvelle atteinte grave au processus électoral pourtant censé réguler la vie démocratique déjà très mal en point dans notre pays le Cameroun, vient montrer à suffisance que toute possibilité d’une alternance démocratique n’y est presque nulle », déclare dans une allocution ventilée notamment sur les réseaux sociaux, le 12 août dernier, Robert Waffo Wanto, celui que l’on appelle communément dans le milieu de la diaspora activiste, le « Général Président », à la tête du Conseil des Camerounais de la Diaspora. Habillé d’un somptueux costume sombre, chemise blanche et d’un nœud papillon noir satiné, il affirme que l’attitude du Conseil constitutionnel enlève tout crédit concernant « les valeurs de liberté et de droits de l’homme, que certains Camerounais commençaient à espérer, même si elles ont toujours été foulées au pied par le régime de M. Paul Biya ». D’où pour lui, « l’urgence absolue de s’atteler dès à présent à remplacer le vieil ordre régnant par un nouvel ordre ».

R. WAFFO WANTO

« Un comportement de mafia, de Ndrangheta, de Camorra, de Cosa Nostra »

Dans une déclaration, en direct live, sur Facebook, le même 12 août 2025, Abdelaziz Mounde Njimbam, un des piliers de la Communication de la campagne de Maurice Kamto, en France, est, lui aussi, revenu le rejet de la candidature sous les couleurs du Manidem, du spécialiste du droit, par le Conseil constitution. Après avoir remercié toute l’équipe qui l’a accompagné dans ce travail de communication, il a évoqué le comportement de cette institution. « Ce lundi, on va entrer dans l’impression des bulletins de vote de ceux qui ont été retenus par ce qu’on appelle le Conseil constitutionnel, j’ai beaucoup de mal à prononcer ce nom. Mais, c’est une institution est quand on a un esprit républicain, malgré l’intensité de ce qu’on ressent, d’une injustice, malgré ce qui peut vous étreindre… Je ne suis pas de ceux qui pensent que la politique, c’est ce qui s’est passé. C’est ce comportement de mafia, ce comportement de Ndrangheta, ce comportement de Cosa Nostra, ce comportement de Camorra, qui a caractérisé le traitement qui a été accordé au candidat du Manidem ». Il précise : « Quand on parle de Cosa Nostra et de mafia, on voit bien les pratiques qui y sont liés ».

Des mots qui sonnent la colère, l’impuissance, face à ce qui est considéré comme une injustice manifeste à l’encontre du candidat du Manidem, Maurice Kamto, même si le précontentieux électoral fait désormais partie du passé.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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