Moscou, sur la Moskova à l’ouest de la Russie, capitale cosmopolite, cité historique et culturelle par essence, abritait les 20, 21 et 22 septembre 2025, cette rencontre culturelle exceptionnelle, dans un contexte de regain de tension dans le monde. Comme pour rappeler que la littérature reste un liant intergénérationnel transfrontière. Prochaine édition, en 2026, au Brésil.
Ils sont venus d’un peu partout dans le monde, pour ce 2ᵉ Congrès mondial des écrivains, initié par l’Organisation mondiale des Écrivains (WOW), avec l’appui de la World Public Assembly (WPA). La manifestation s’est déroulée le week-end dernier dans la capitale de Russie, en présence notamment de quelques Africains.
Littérature et culture au cœur de l’humain
En provenance d’Afrique, d’Asie, d’Europe ou encore des États-Unis d’Amérique, la centaine de participants à l’évènement étaient réunis sous la thématique générique « Nous sommes de la même planète ». Un sujet de réflexion et de partage presque taillé sur mesure dans l’environnement des berges de la Moskova, du centre historique du Kremlin, résidence du Président et écrin abritant les trésors des tsars dans l’Armurerie, alors qu’à l’extérieur, la place Rouge rayonne et fait battre le cœur de la Russie. La capitale soviétique apparaît alors comme un laboratoire pour revisiter les rapports humains par le prisme de la littérature, de la culture et même de l’histoire.

Parmi les invités triés sur le volet, six sont Africains ou originaires du berceau de l’humanité, et qui ont eu véritablement le bonheur de se voir dérouler le tapis rouge, dont le Pr. Eugène Ebodé (lire par ailleurs). L’homme aux multiples facettes et casquettes, qui a été désigné rapporteur de la table ronde « L’approche et les principes fondateurs d’une nouvelle diplomatie littéraire et culturelle. » C’est vrai que l’enseignant de diplomatie culturelle à l’université Lansana Conté de Conakry, avait de qui édifier l’auditoire avec cette thématique de réflexion et de partage.
Distinctions
Lors de ce 2ᵉ Congrès mondial des écrivains, à Moscou, plusieurs écrivains, enseignants de littérature ou éditeurs, ont été récompensés pour leur investissement dans cet art ou les services qu’ils rendent pour la promotion et le développement de la culture dans le monde. Ainsi en est-il de Dr Rabiaa Marhouch, du Maroc, éditrice, universitaire et romancière, du nouveau président de la PAWA (Panafrican Writers Association), Pr Bill Ndi, Camerounais, écrivain, enseignant à l’Université de Tuskegee (Alabama), d’Eugène Ebodé, Administrateur de la Chaire des littératures et des Arts de l’Académie eu Royaume du Maroc, universitaire, écrivain. Une institution qui avait honoré d’un prix mémorable, le Pr Dieudonné Gnammankou, en juillet 2023, à Rabat, pour ses travaux sur « Hannibal : l’ancêtre africain de Pouchkine ».
Pouchkine dont la présence a incontestablement hanté les mémoires de nombre de participants à cette rencontre, particulièrement ceux qui ont eu la chance de visiter sa maison.
Une soirée de gala très conviviale a clôturé cet évènement fédérateur des écrivains, par-delà leurs origines et leurs différences, pour dire avec force que l’humanité est une et indivisible, comme la planète.
Les organisateurs du 2ᵉ Congrès mondial des écrivains ont déjà donné rendez-vous, en 2026, à Rio, au Brésil, pour la prochaine édition.
Par Jean-Célestin Edjangué