La capitale de la Guinée abritera la prochaine édition de cet évènement culturel d’envergure, du 12 au 14 novembre 2026.
« J’ai trouvé la 17ᵉ édition du Festival Jazz and Co superbe, à toutes les étapes. Je n’ai jamais vécu un festival organisé de cette manière. J’ai été particulièrement impressionnée par l’accueil des populations et l’organisation du lancement dans la commune de Manta, dans la sous-préfecture de Bodié, préfecture de Dalaba ». Martiale Dabli, une ivoirienne d’une cinquantaine d’années, a fait le déplacement depuis Abidjan, pour vivre la 17ᵉ partition du Festival Jazz and Co, à Dalaba.
« Une programmation exceptionnelle »
Elle ajoute : « J’ai pourtant vécu des festivals en Côte d’Ivoire, comme le Fémua dans le village Anounbabo, le Festival du Zouglou ou encore le Festival de Woyo, révélateur de talents par où sont passés notamment les Magic System ».
Mme Dabli est surtout impressionnée par la qualité des artistes, des rencontres, débats, ateliers de formation, notamment concernant l’entrepreneuriat féminin et la place des jeunes dans le développement de la Guinée. « La force de ce festival auquel j’ai assisté pour la première fois, dans le cadre de cette 17ᵉ édition, c’est, in fine, sa programmation exceptionnelle », confie-t-elle, insistant : « J’ai fait quatre jours de route d’Abidjan à Conakry, puis Dalaba, pour vivre cet évènement. S’il fallait en faire sept, je n’hésiterais pas. Le jeu en vaut vraiment la chandelle ».

« Retour dans la capitale »
De fait, depuis les initiatives de mobilisation citoyenne, des actions de sensibilisation et de solidarité, comme « La caravane de Santé à l’Hôpital Préfectoral de Dalaba en faveur de 60 mères sur la nutrition infantile et remise des kits aux mères et à l’Hôpital Préfectoral de Dalaba », jusqu’aux trois concerts live gratuits, avec des artistes de la trempe de Sira Condé, Prince Diabaté, le groupe Laminoir Collectif de Belgique, Abdoulaye Kouyaté et ses amis, ou encore Seyni et the Yéliba, le public de Dalaba a été transporté dans un voyage jazzy sur fond de musiques fusions, grâce notamment à des présentateurs, Fanta Kadeka Kamara et Aboubacar Séné Diallo, complètement en phase avec l’esprit de ce rendez-vous du donner et du recevoir.
Le succès populaire de la 17ᵉ édition du Festival Jazz and Co, à Dalaba, dans le Fouta Djalon, aurait pu laisser penser que la prochaine rencontre pourrait se dérouler, une fois encore, à l’intérieur du pays. « Nous avons connu pas mal de difficultés pour transporter cette édition en dehors de la capitale où nous avons déjà nos habitudes. Il est donc plus sage de revenir à Conakry pour la 18ᵉ édition », annonce Alfred Houlemou (Lire par ailleurs), promoteur de l’évènement. Un rendez-vous déjà très attendu, pour vivre de nouvelles émotions, dans la convivialité du Jazz, une musique née aux États-Unis, des sonorités africaines. Chapeau aux organisateurs du Festival Jazz and Co, qui se battent avec une détermination rare, depuis bientôt 17 ans, pour faire connaître le Jazz, pas seulement comme musique, mais également un état d’esprit, un véritable art de vivre.
Vivement 2026, du 12 au 14 novembre, pour la 18ᵉ édition.
Par Jean-Célestin Edjangué à Dalaba

