Guide touristique à l’île de Tamara, il nous raconte l’histoire de son joyau, le phare de Tamara, encore en activité aujourd’hui. Bouleversant !
Si vous deviez situer et présenter, en quelques mots, l’emplacement du phare de Tamara ?
Je dirais que le phare de Tamara est situé dans l’île du même nom, dans la commune de Kassa. Cette île fait partie d’un archipel connu sous le nom des îles de Loos. À l’origine, le site d’emplacement est une zone de bauxite. La première bauxite guinéenne est sortie de l’île de Tamara. Le pays a attiré très tôt les prospecteurs, comme les Bauxites du Midi, entreprise fondée en 1912 à Paris, qui a commencé des travaux d’exploitation sur l’île de Tamara en 1937, précédés d’une campagne de prospection. Après la 2ᵉ Guerre mondiale, la bauxite guinéenne des îles de Loos est expédiée en petites quantités vers les alumineries Alcan du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. En novembre 1961, le gouvernement prend possession des sites de Kassa et de Bokè du fait du non-respect de l’engagement qu’avaient pris les Bauxites du Midi de transformer localement la bauxite en alumine à partir de 1964. En 1962, la Guinée est admise à la Banque Mondiale, la CBG reprend ses forages le 1ᵉʳ octobre 1963 sous la bannière de l’entreprise Compagnie des bauxites de Guinée.
Qui a créé ce phare ?
Le phare de Tamara a été créé par un Français du nom de M. Tamara, qui est venu s’installer dans l’île au début du 20ᵉ siècle. Il était tellement aimé par les populations que le village a porté son nom. Sinon, localement, le village porte l’appellation de Boom, diminutif de Bambou ou Boome en langue Soussou. Parce qu’il y avait beaucoup de bambous dans la zone. Et quand nos ancêtres l’arpentaient pour aller ou revenant de la pêche, ils voulaient se poser aux pieds des bambous, pour bénéficier de la fraicheur, notamment pendant la saison sèche.
Quelle est la fonction du phare de Tamara ?
Je voudrais d’abord dire que le phare de Tamara est toujours fonctionnel. C’est un phare qui guide les bateaux et navires pour leur permettre d’avoir un bon accès pour le port autonome de Conakry.
Recueilli à l’île de Tamara par J.-C. Edjangué

