Président de la Fédération internationale du Football Vétéran et CEO du cabinet Mbowe Consulting, ce camerounais d’origine, passionné du ballon rond, organise le premier mondial du football vétéran en 2024, à Kigali au Rwanda. Il parle de sa vision du football comme instrument d’épanouissement individuel et collectif, mais aussi outil de développement.
Vous êtes le président de la Fédération internationale du Football Vétéran et CEO du cabinet Mbowe Consulting, qui fait dans l’expertise en matière de football international. Quel est votre actualité dans l’une et l’autre casquette ?
L’actualité brûlante de la FIVE c’est la préparation de la 5ᵉ édition du tournoi, qui sera organisé du 29 au 31 juillet 2022, à Berlin en Allemagne. Ce sera le premier grand évènement sportif dans le milieu de la diaspora, post Covid. Il faut rappeler que la FIVE est, aujourd’hui, la plus grande plate-forme sportive des diasporas africaines dans le monde. Nous attendons environ 6 000 personnes, Une vingtaine de sélections représentant 9 pays et pour la première fois, on aura des équipes vétérans venant d’Afrique, notamment du Maghreb, l’Algérie et la Tunisie. Cette édition se déroule sur quatre grandes parties : le 29 juillet, Conférence débat : « Soft power dans le sport, notamment le football : l’exemple du Qatar et du Rwanda ». Les représentants diplomatiques des deux pays animeront ce débat. Par ailleurs, le président de la Fécafoot sera présent ainsi que le président de la Fédération rwandaise du football, le président de la Fédération du Sud Soudan de football, le président de la Fédération comorienne de football, une émissaire de la Fifa-Caf, plusieurs ambassadeurs dont celui du Cameroun à Berlin. Le 30 juillet, le tournoi proprement dit avec l’association Aulnay-sous-Bois qui remettra son titre en jeu. Cette année, on aura le premier tournoi concernant les binationaux en marge du tournoi des vétérans. Après le grand tournoi, une soirée de gala clôturera cette deuxième journée. Le 31 juillet, il y aura visites guidées dans la ville de Berlin. L’actualité, c’est aussi l’honneur que m’ont fait les diplomates à travers le Rwanda et son Ambassadeur en Allemagne SEM Igor César, de reconnaître l’action je mène depuis plusieurs années pour le développement du soft power à travers la FIVE et Mbowe Consulting.
Comment entrevoyez-vous l’avenir de la FIVE ?
L’avenir de la FIVE c’est aussi 2024, avec l’organisation du premier championnat mondial de Vétérans, à Kigali. C’est le résultat d’un an de travail entre la FERWAFA, des cabinets-conseils et moi-même. Mon rêve a toujours été d’organiser un championnat du monde vétéran de football, parce que j’ai remarqué que cela manquait. En tant qu’Africain, je suis fier d’avoir eu cette idée, d’y avoir cru et de pourvoir la concrétiser. Je remercie sincèrement les autorités rwandaises, notamment Mme la Ministre des Sports, le président de la Fédération rwandaise de football, SEM l’Ambassadeur du Rwanda en Allemagne et son épouse, le patron de la Bourse de Kigali, Pierre Célestin, le promoteur de Maraphone, Eddy, le CEO de Wolswagen Rwanda, Serge, le SG de la Fédération Rwandaise de Football, Muhireh, un opérateur économique, Adolphe, le directeur des sports, Gervais, et le conseiller spécial de Mme la ministre des Sports, Oleg, Christian Krüger, sans oublier mon ami et frère Patrick Mboma.
Comment le football vétéran peut-il valorisant les anciennes gloires et le continent africain ?
Ceux qui dirigent le football en Afrique et dans le monde, ce sont des passionnés du sport roi. C’est pourquoi nous avons créé une plateforme pour impacter le développement du sport et particulièrement du football. En organisant un tournoi de binationaux à Berlin, c’est pour donner la possibilité aux présidents des fédérations d’avoir des contacts directs avec les futurs grands talents de footballeurs qui sont nés en Europe et ne connaissent pas toujours l’Afrique. Or, si ces enfants sont en contact avec l’Afrique, leur continent d’origine, en côtoyant les anciennes gloires, ça permet aux parents qui vivent généralement en Europe ou ailleurs à l’extérieur de l’Afrique, d’être préparés à nos réalités africaines. Demain, nos pays africains seront fiers de reprendre leurs enfants. Et ce sont les anciennes gloires qui sont le mieux placées pour servir de trait d’union entre les jeunes pousses et le pays. Par ailleurs, ces anciennes gloires doivent se recycler, se former dans divers métiers autour du football, il y en a plus de 27 aujourd’hui. C’est comme ça que le football peut contribuer à faire de l’Afrique le premier continent industriel.
On vous voit sur des vidéos et autres journaux avec des grands noms du football africain. Quelles sont vos relations avec ces footballeurs africains ?
J’ai des relations cordiales et amicales avec beaucoup d’entre eux. Aujourd’hui, je dois féliciter le football africain, parce que je vois les choses bouger. Des jeunes recrutés ont des compétences requises. Le président Motsépé et son secrétaire général sont en train de faire du bon boulot, en professionnalisant notre confédération et nos footballeurs, tout en y introduisant du business. L’exemple de ce nouvel état d’esprit du football, c’est Samuel Eto’o. On sait aujourd’hui quand commence le championnat et quand il se termine. L’accompagnement financier des équipes, les primes des joueurs sont payées au niveau de la sélection nationale. On voit les partenaires revenir, le public aussi dans les stades. L’attractivité du football camerounais devient une réalité. Tout cela, parce qu’il y a un homme exceptionnel à la tête de la Fécafoot, Samuel Eto’o, qui est une légende vivante, un certain rêve africain. Samuel Eto’o et bien d’autres ont contribué à écrire notre histoire, ils ont imprimé un nouveau récit de notre histoire. À nous de continuer sur leurs traces.
Entretien mené à Paris par Jean-Célestin Edjangué