Journaliste et Pasteur, Promoteur du Festival Jazz and Co, dont la 17ᵉ partition s’est achevée, dimanche 16 novembre à Dalaba, que l’on appelle affectueusement « La Suisse de l’Afrique de l’Ouest », dans le Massif montagneux du Fouta Djalon, il a bien voulu nous accorder quelques instants pour dresser un bilan de l’évènement et lever un pan du voile sur l’avenir.

L’acte 17 du Festival Jazz and Co a baissé le rideau dimanche, 16 novembre 2025. De l’avis de nombreux participants, cette édition restera dans la mémoire des habitants de Dalaba, d’autant plus que cette commune du Fouta Djalon a été la première à recevoir cette manifestation en dehors de Conakry, la capitale. Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?

C’est une satisfaction, je suis très content du déroulement de cette 17ᵉ édition, qui pour la première fois a transporté le Festival Jazz and Co hors de ses bases ordinaires, à Conakry. Ce fut une belle expérience, avec des artistes venus d’un peu partout, des États-Unis, de la Jamaïque, France, de Belgique, et bien sûr de Guinée. Nous sommes vraiment très heureux du niveau des prestations que nous avons vues et de la qualité des spectacles qui ont été offerts.

Sur le plan personnel, on imagine le défi que ça représentait de sortir de sa zone de confort à Conakry, la capitale de la Guinée, pour l’intérieur du pas, particulièrement Dalaba, la perle du Fouta Djalon. Comment avez-vous vécu cette édition du festival Jazz and Co ?

Personnellement, j’ai vécu cette 17e édition de Jazz and Co, dans un premier temps avec beaucoup de stress, compte tenu de ce que je n’avais jamais organisé cet évènement ailleurs qu’à Conakry. J’avais donc beaucoup de questions qui me préoccupaient sur la logistique, l’organisation à la fois matérielle et des équipes, les garanties et conditions d’accueil, ou encore l’intérêt que les populations locales pouvaient manifester de l’évènement. Toutes ces préoccupations étaient présentes. Mais finalement, les choses se sont très bien passées. Dès le lancement à Manta, commune de naissance de Sory Kandia Kouyaté, plus d’un millier de personnes étaient présentes dont les autorités institutionnelles et notables de la sous-préfecture de Bodié, dans une ambiance particulièrement émouvante, marquée par la participation active des fils et de la famille de Sory Kandia à la manifestation.

La 18ᵉ édition du Festival Jazz and Co poursuivra-t-elle dans cet esprit ou fera-t-elle un retour aux sources à Conakry, la capitale ?

Ma volonté est manifeste aujourd’hui, d’ancrer encore plus le Festival jazz and Co dans le cadre de la promotion de notre pays, en permettant aux populations de l’intérieur de la Guinée d’avoir des spectacles de qualité optimale, et puisqu’il s’agit d’un festival international avec des artistes et des journalistes internationaux, de montrer les richesses touristiques, gastronomiques et naturelles de notre pays. J’aimerais bien continuer dans cette lancée. Mais compte tenu des difficultés que nous avons connues sur le plan logistique, hébergement, appui institutionnel et financier, la prochaine édition aura lieu à Conakry, puis repartir à l’intérieur du pays pour la 19ᵉ édition.

Merci à la presse internationale et à vous Jean-Célestin Edjangué de vous être déplacé depuis Paris, ma gratitude va également à l’endroit de la presse nationale, en particulier la RTG2 qui a pris les dispositions pour que le Festival soir retransmis en direct. C’est une grande première qui nous honore. Merci encore à tous, et à l’année prochaine, s’il plaît à Dieu.

Recueilli à Dalaba par J.-C. Edjangué

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *