Mardi, 13 mai 2025, nous sommes allés à la rencontre des usagers et du personnel de la représentation diplomatique du triangle national, rue d’Auteuil, dans le célébrissime 16ᵉ arrondissement de la capitale hexagonale. L’occasion également de suivre de près, le déroulement des opérations d’enrôlement pour les inscriptions sur les listes électorales, dans l’optique de la présidentielle d’octobre 2025. Reportage.
Quelques jours auparavant, j’avais reçu l’accord de l’Ambassade du Cameroun à Paris à la demande formulée d’effectuer un reportage sur les services offerts aux usagers ainsi qu’au déroulement des opérations d’enrôlement, au Bureau d’Elecam, pour l’inscription sur les listes électorales, présidentielle d’octobre 2025 oblige. L’intérêt de cette démarche était double. Vivre l’expérience d’abord comme citoyen Camerounais, membre de la diaspora en France, mais surtout, partager à l’opinion camerounaise, africaine et internationale, les choses vues et entendues.
Intenses activités
Mardi, 13 mai 2025, il est 10 h 20, quand je me pointe à la guérite d’entrée du 73 rue d’Auteuil, Paris 16ᵉ arrondissement, l’adresse de l’Ambassade du Cameroun en France. Un bâtiment qui a fière allure, sur plusieurs niveaux. Je croise quelques dizaines d’usagers, jeunes, femmes, parfois avec enfants ou bébés, et hommes. Nombre d’entre eux viennent pour un des services (état civil, visas, passeport…), quelques-uns attendent l’ouverture du Bureau Elécam pour les opérations d’enrôlement nécessaire en vue de l’inscription sur les listes électorales du scrutin d’octobre 2025 au Cameroun. Il est environ 10 h 30, lorsque l’Ambassadeur Extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun en France, SEM André-Magnus Ekoumou, arrive à la Maison commune. Il est accueilli au rez-de-chausée par une bonne partie de ses collaborateurs dont le Consul général du Cameroun en France, John Billy Eko (lire par ailleurs). C’est là que commencent les premières rencontres avec les usagers, plutôt courtois, avec une mère portant enfant, qui semble apprécier l’organisation de l’accueil au sein de l’institution, ou encore de cet autre usager qui cherche des renseignements fiables sur la manière dont fonctionne le site internet de l’Ambassade pour les formalités d’obtention de visa. Une journée d’intenses activités.
Échanges avec SEM. L’Ambassadeur André-Magnus Ekoumou

Le chef de la diplomatie camerounaise dans l’hexagone emprunte ensuite les marches pour se diriger vers les services qui drainent le plus de monde, ceux de l’état civil, du passeport, visa ou encore les caisses. « Le plus souvent, quand on arrive, on doit chercher à savoir où sont situés les services, alors que s’il y avait un agent pour nous aiguillonner, on trouverait plus facilement et perdrait moins de temps à chercher. Telle est ma doléance », indique une dame, se plaignant de l’insuffisance en matière de visibilité et d’information, pour mieux orienter les usagers vers les différents services. Réponse de M. l’Ambassadeur : « J’ai pris bonne note de votre doléance, chère madame ». Quant à ce monsieur, qui se plaint avec un peu trop de véhémence de la qualité de services, allant jusqu’à dire à son interlocuteur « Comme vous avez toujours raison… », le chef de la diplomatie camerounaise en France lui répond calmement : « Je ne suis pas là pour avoir raison, cher monsieur. Je suis là pour vous servir le mieux possible ».
Je poursuis ensuite ma journée en compagnie du Consul général pour comprendre le fonctionnement des services et en savoir plus sur les préparatifs de la fête de l’unité, le 20 mai, à Paris. Et comme 2025 est une année électorale, au Cameroun, il a semblé intéressant d’aller vivre, l’après-midi, les opérations d’enrôlement dans le Bureau d’Elecam, qui occupe pour l’occasion une des pièces de la Maison commune, à l’entrée de l’Ambassade. La rencontre, notamment avec M. Thierry Boundi (lire par ailleurs), agent bénévole Elécam, aura permis d’en savoir beaucoup plus sur l’engouement des inscriptions depuis le coup d’envoi en janvier 2025. C’était une journée ordinaire dans les services de l’Ambassade du Cameroun à Paris, qui abrite également un Bureau Elecam pour les opérations d’enrôlement pour les inscriptions sur les listes électorales dans la perspective de la présidentielle d’octobre 2025.
Par Jean-Célestin Edjangué à Paris