Vice-président du Social democratic front (SDF), Professeur des universités, il était de passage à Paris, où nous l’avons rencontré. Il parle des buts de la réunion avec des membres de la diaspora camerounaise, mardi 17 décembre 2024, dans le 18ᵉ arrondissement, à un an de la présidentielle 2025 au Cameroun.
Quel était l’objet de la rencontre avec des membres de la diaspora camerounaise à Paris le 17 décembre 2024 ?
Je suis venu écouter mes compatriotes, pour recueillir leurs aspirations et préoccupations, dans le cadre du projet SDF que présenteront en 2025. La rencontre s’est bien déroulée, les gens ont posé toutes leurs questions, ils se sont exprimés longuement. Nous allons rentrer et enrichir notre projet de société avec toutes ces contributions.
Quel est le projet de société du SDF par rapport à la présidentielle de 2025 ?
Le SDF porte un projet qui s’inscrit dans une perspective de la coalition de gauche, le Front de gauche, qui va proposer un modèle de construction et de transformation de notre pays basé sur la production, d’une part et la redistribution équitable de cette production d’autre part. Ce, dans un temps limité. Par exemple, cent jours pour des mesures prioritaires, trois ans pour l’essentielle des mesures de transformation du pays et cent cinquante mesures au total pour transformer le Cameroun. Pour réaliser cela, il faudrait comprendre que s’il y avait une seule chose à faire, aujourd’hui, ce serait une Conférence institutionnelle pour refonder le pays. Cette refondation suppose principalement deux choses : d’abord rediscuter de la nature et la forme de l’État, puis discuter d’un nouveau contrat social qui devrait être conclu au Cameroun. Il s’agit de savoir si nous allons continuer avec une société profondément divisée ou alors s’il faut créer une société plus juste, plus solidaire. Les Camerounais doivent discuter de la façon dont ils entendent vivre dans le pays. Et tout cela ne peut se faire qu’en se mettant autour de la table.
Se mettre au tour de la table pour gagner ensemble en 2025 ?
Le SDF travaille à gagner les élections en 2025. Nous encourageons les autres partis à travailler. Le classement d’un match ne se fait pas à un an de la rencontre. Pour gagner un match, il faut être prêt au bon moment et faire la passe au joueur le mieux placé pour manquer. Le joueur le mieux placé peut être celle qui a un meilleur maillage territorial, celle qui a la meilleure représentativité à l’Assemblée nationale, celle qui le plus de moyens pour préparer la campagne électorale… Nous verrons le moment venu.
Recueilli à Paris par J.-C. Edjangué