Fidèle-TCHUINKWA

Porte-parole de la plateforme républicaine et panafricaine, en France, il revient sur la célébration de la fête de l’Unité, du temps de sa prime jeunesse.

Le 20 mai 1972, les parties anglophones et francophones du Cameroun se rattachent pour ne plus former qu’une seule et même nation, dans un territoire unique. Cette unité, fruit de la volonté populaire, est l’aboutissement d’un processus référendaire. L’ingénieur informaticien, Fidèle Tchuinkwa, membre d’une organisation de la société civile africaine dont il est le porte-parole, se souvient des fêtes du 20 mai à Douala, le poumon économique du Cameroun : « La fête du 20 mai, dans ma jeunesse, remplaçait la fête de l’indépendance célébrée le 1er janvier. Nous défilions dans les rues d’Akwa, à Douala, dans une ambiance indescriptibles de liesse et ferveur patriotique », raconte-t-il, ajoutant : « Certains parents disaient qu’ils voulaient la république fédérale alors que le référendum venait d’avoir lieu, c’est là où j’ai compris qu’il y avait un enjeu politique derrière cette date ».

« Une célébration pour l’histoire »

S’il constate, pour mieux le déplorer, que la fête du 20 mai n’est plus ce qu’elle était, Fidèle Tchuinkwa insiste sur le rôle de la célébration comme repère pour la mémoire et la transmission de notre histoire à nos enfants et aux générations futures. « L’évocation de 1972, c’est, en plus du référendum, la Coupe d’Afrique des Nations. Célébrer le 20 mai, c’est aussi la nécessité d’apprendre à nos enfants et petits-enfants l’amour de la patrie, les remettre sous le drapeau avec tout ce que cela comporte, chanter l’hymne national », explique le porte-parole de la Plateforme républicaine et panafricaine, dans l’hexagone, martelant : « C’est choquant de savoir que cette fête est moins célébrée, même s’il semble que cela soit lié à l’absence sur le territoire national du président de la République. Ce qui est incontestable, c’est que la situation dans le NoSo, et la guerre en Europe nous le prouve, est nocive. Il faut donc tout faire pour y mettre fin et restaurer la paix et l’unité de la nation ». Parole de sage.

J.-C.E. à Paris

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