L’évènement voulu par l’association Nginã Sawa revient le 27 juillet 2025 au Parc des Beaumonts, après une année d’absence du fait des Jeux Olympiques de Paris 2024.
« Notre mission au sein de l’association Nginã Sawa, vise d’une part à valoriser et à promouvoir nos us et coutumes, et d’autre part à être force de propositions ». Bruno Dikoum’Elanguè 2(lire par ailleurs), président de l’association qu’il a fondée en 2020, peut être fier du chemin parcouru par cette organisation en 5 ans d’existence. Et ce d’autant plus que l’une des activités phares de l’association, qui n’a pu avoir lieu l’an passé à cause des Jeux Olympiques dont la France et sa capitale, Paris, étaient terre d’accueil.
« Kaba, Sanja, gastronomie, sport, culture… »
Bonne nouvelle pour la communauté Sawa et leurs amis, l’évènement qui célèbre avec faste et éclat le rayonnement de la culture et tradition Sawa revient avec une détermination encore plus forte de partager avec tous les invités et badauds attendus, l’essence de l’identité de ce peuple de la Côte littorale du Cameroun, de Campo à Mamfé.
Ngiña Sawa, la force des ethnies bantoues installées sur le littoral camerounais, s’apprête à faire déferler sa 4ᵉ vague, dimanche 27 juillet 2025, au parc des Beaumonts, avenue Jean Moulin, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis (93), pour une journée qui restera longtemps gravée dans les mémoires. Pour l’occasion, les vêtements traditionnels du patrimoine culturel Sawa, le Kaba, longue robe traditionnelle pour les femmes, et le Sanja, pagne d’homme noué autour de la taille avec une certaine aisance technique, seront de rigueur, voire obligatoire pour accéder à l’évènement et assister à une diversité d’activités et animations. L’exposition d’objets d’arts et de l’artisanat ; la gastronomie camerounaise dont la richesse n’est plus à vanter, entre le Ndolè, le poisson braisé, le Bongo, le kok, le N’domba, le mets de pistache, le porc fumé, le gâteau de manioc… ; la dictée en langue Sawa ; les contes et légendes Sawa ; les chants et danses traditionnels ; la littérature, mais aussi le sport avec le tir à la corde, sans oublier l’élégance et la beauté.
« Transmission intergénérationnelle »
« C’est une opportunité d’inspirée la jeunesse camerounaise sur l’importance de la sauvegarde et de la transmission de son patrimoine. L’appeler à réfléchir sur la continuité de cette dernière. Cela passe par l’apprentissage ou le renfoncement de la langue Duala-SAWA, l’initiation et la compréhension des rites traditionnels, la sauvegarde et la retranscription de notre histoire par écrit », insiste l’Association, comme pour souligner l’importance du passage de témoin. Une nécessité d’autant plus vitale que l’Afrique, berceau de l’humanité et creuset des civilisations, est aussi le continent le plus jeune au monde sur le plan démographique, avec environ 70 % des habitants âgés de moins de 25 ans. Une jeunesse africaine et donc Sawa dynamique, ingénieuse, pétrie de talents et d’énergie, et qui ne manque pas d’idées. Des jeunes générations qui savent mieux que personne que la survie de nos identités passe par la protection de nos traditions, de nos cultures, l’archivage de notre patrimoine historique. Ce qui passe par l’éducation, l’enseignement, la transmission des valeurs qui constituent nos racines identitaires. C’est pour cela que le travail effectué depuis sa création, par l’association Nginã Sawa, est non seulement à encourager, il est à saluer.
Par Jean-Célestin Edjangué