L’ouvrage de l’ancien Premier ministre de la Guinée, qui vient de paraître, dans le contexte de la Cop 30 à Bélem, au Brésil, du 6 au 21 novembre 2025, est un véritable cri d’alarme. À lire absolument.

« Il ne s’agit plus de tirer la sonnette d’alarme : celle-ci hurle depuis trop longtemps, dans l’indifférence quasi-générale, presque partout dans le monde. En Guinée par exemple, pays de l’auteur de ce livre, la biodiversité se meurt à grande vitesse, étouffée par la déforestation, la surexploitation minière, les pratiques agricoles et l’urbanisation galopante », note l’entame du résumé de la 4ᵉ de couverture, sous la plume de Mme Anne-Cécile Bras, rédactrice en chef adjointe à l’environnement à Rfi, présentatrice de l’émission « C’est pas du vent ».

« Interpellation directe »

Elle poursuit : « Ce cri du cœur de Kabiné Komara est une interpellation directe. Il ne cherche pas à plaire, mais à secouer. À faire prendre conscience que la perte de notre patrimoine naturel n’est pas une fatalité, mais une conséquence de nos choix à tous, partout sur notre planète. La jeunesse guinéenne, pour sa part, n’a plus le luxe d’attendre. Elle doit être exigeante quant au respect de son droit fondamental : celui de vivre dans un pays où les rivières coulent encore, où les forêts respirent et où les espèces endémiques ne seront pas que des souvenirs ». Et de conclure : « L’heure est plus que jamais aux actions concrètes. Préserver la biodiversité n’est pas un luxe d’écologiste, c’est une stratégie de survie et un impératif moral. Il est temps de rompre avec les logiques destructrices et de réinventer un rapport responsable à notre environnement. Que ce livre inspirant soit une étincelle. À chacun d’y mettre le feu de l’engagement. »

« L’urgence de l’action »

Le livre comprend quatre chapitres et 384 pages. « Le premier chapitre concerne une description de tout ce qui se passe dans le monde aujourd’hui, en particulier par le fait que la terre vie à crédit. Si avant, les gens ont tout consommé de ce que la nature peut régénérer pour la consommation mondiale. C’est un vrai danger. Tout le monde ne peut plus avoir, six mois avant, de quoi manger, de quoi étancher la soif avec de l’eau. Le deuxième chapitre a trait à l’impressionnante biodiversité de la Guinée et les matières premières alertes, le troisième indexe les facteurs de ce désastre humain et écologique, alors que le quatrième et dernier chapitre parle de l’urgence de l’action pour sauvegarder le précieux patrimoine culturel et biologique de la Guinée », confie l’auteur, martelant : « Tous ces éléments évoqués appellent à prendre conscience de la nécessité urgente de protéger et de sauvegarder notre environnement ». Bien dit.

Par J.-C.E.

* Kabiné Komara, « Notre biodiversité en danger. Guinée : Plaidoyer pour des actions salvatrices pour la préservation des écosystèmes de l’Afrique de l’Ouest », le Cherche midi, 22 euros.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *