Docteure en science de l’éducation, cette Camerounaise d’origine vivant en France, écrivaine, est à Dakar où elle participera, le 12 octobre 2025, au panel sur « Héritage et combat des femmes en lutte ». Elle a bien voulu livrer ses impressions sur cette quatrième édition du Salon du Livre féminin de Dakar. Édifiant !

Vous êtes à Dakar pour participer à la 4ᵉ édition du salon du Livre féminin de Dakar. Pourquoi ?

J’ai rencontré Amina Seck, à Conakry, en Guinée, lors de la dernière édition des 72 H du Livre de Conakry, en avril 2025, dont la thématique était « La puissance féminine ». Elle a été intéressée par mon intervention et mes travaux. Elle m’a ensuite invité à venir participer au Salon du Livre Féminin à Dakar. Je n’ai pas hésité une seule seconde à répondre favorablement à son invitation. Et je suis très contente d’être à Dakar, le pays de Senghor, homme de culture et de lettres par excellence.

La thématique de cette 4ᵉ édition, « Résistances », vous parle nécessairement. Dans quel sens ?

C’est une thématique qui est intrinsèque à la condition féminine. Elle évoque en sociologie l’intersectionnalité, qui est l’articulation de l’ensemble des défis et des enjeux auxquels les femmes sont confrontées. Le monde n’étant plus seulement que géopolitique, l’État doit tenir compte dorénavant des forces sociales, des interactions de groupes sociaux. Et les femmes en sont. Par rapport à cette thématique, il y a plusieurs panels, moments d’échanges et de réflexions. Moi, j’interviens sur le panel « Héritage et combat des femmes en lutte ».

Je prendrais l’exemple de la société bamiléké dans l’ouest du Cameroun pour montrer comment la culture de la Résistance est transmise par le modèle éducatif qui est comme dans la plupart des sociétés porté par les femmes. Le travail d’Amina Seck est à saluer, car il est un plaidoyer féminin parce que qu’il ouvre un espace de visibilité des femmes africaines, auteures et écrivaines, c’est un acte politique.

On imagine, au regard de votre enthousiasme, que vous avez forcément des attentes de cette rencontre littéraire. Lesquelles ?

J’attends d’être nourrie, enrichie de cette rencontre. L’évènement dit beaucoup de ce qu’on peut attendre des femmes par rapport à l’organisation de la société africaine. Quoi de mieux que de vivre cela dans le pays de Senghor, pays de littérature, pays des hommes et des femmes passionnés de belles lettres. La société sénégalaise est une société qui célèbre le féminisme. Et même si les choses semblent encore un peu compliquées, ces femmes manifestent la détermination de prendre les devants. Le travail d’Amina Seck est à saluer. C’est une femme impressionnante, déterminée, qui sait exactement ce qu’elle veut et où elle va.

Recueilli en ligne par J.-C. Edjangué

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