Editeur chez l’Harmattan Guinée, habitant à Conakry, il a bien voulu nous dire son sentiment sur les animations marquant la célébration des 67 ans d’indépendance de son pays et legs que représente de cet évènement historique aujourd’hui. Très instructif.

Comment se passe la semaine de l’Indépendance ?


Dans le cadre de la célébration des 67 ans de l’indépendance dont thème est « S’inspirer du passé pour construire le futur », et sous-thème « Ensemble pour la souveraineté économique », les autorités entendent sensibiliser les Guinées sur le potentiel économique du pays et le démarrage du projet Simandou 2040 d’exploitation des mines de fers dans le Sud du pays. Il s’agit par ailleurs de contribuer à l’économique du pays via l’agriculture, les finances, la culture, et surtout l’éducation.
Le programme des manifestations qui ont démarré le 25 septembre dernier, continue jusqu’au 3 octobre 2025. Les rencontres, réflexions et échanges portent sur l’histoire, l’économie, la culture, l’environnement, … dans les quatre régions de la Guinée.
Le 2 octobre, les autorités ont organisé un dépôt de gerbe à la place des Martyrs. Mais tout cela se déroule dans un contexte particulier, très politisé, avec les résultats référendaires sur la nouvelle constitution. De telle sorte qu’on a un peu le sentiment que les Guinéennes et Guinéens ont la tête ailleurs.

Que reste-t-il de Cette histoire de l’indépendance de la Guinée ?


En 1958, la Guinée a posé un acte à la fois historique et héroïque pour dire « Non » à la France du général De Gaulle. La Guinée a estimé qu’il était tant qu’elle puisse elle-même prendre son destin en main. Après cette indépendance, tous les Guinéens en étaient fiers. Mais 67 ans après, qu’a-t-on fait de cette indépendance ? Les besoins primaires des populations sont toujours là : l’accès à la santé, à l’électricité, l’eau potable pour tous…
Célébrer l’indépendance, c’est aussi interroger l’histoire, faire le bilan de ce qui a été fait et ce qui reste à faire. Et je pense, personnellement qu’il reste beaucoup à faire pour que les Guinéennes et Guinéens respirent pleinement le bonheur au quotidien.

Les domaines à améliorer pour un avenir radieux des Guinéens ?

Il faut concevoir les politiques permettant aux populations de satisfaire aux besoins primaires : santé, logement, alimentation et surtout éducation. L’éducation forme le citoyen de demain. Il faut renforcer l’état de droit. Il faut former la jeunesse, pour qu’elle s’implique davantage dans la construction et l’édification du pays. Dans certaines régions, l’accès à l’éducation reste un obstacle majeur, car manque d’infrastructures. C’est un secteur incontournable pour un pays qui aspire à l’émergence, qui ambitionne de faire le bonheur des populations.

Recueilli par J.-C. Edjangué

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