Le candidat de l’APC, le parti au pouvoir au Nigeria, est le nouveau président de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Il succède à Muhammadu Buhari en tant que président. Ainsi en a décidé, ce mercredi 1er mars, la Commission électorale nationale (Inec) après quatre jours de décompte.

Asiwaju Bola Ahmed Tinubu, le candidat de l’APC (Congrès des progressistes), a obtenu 25% des voix dans plus de la moitié des Etats (au moins deux tiers des 36 États de la Fédération), mais également dans la capitale, Abuja, soit 8,8 millions de voix, devançant ainsi ses challengers Atiku Abubakar du PDP (6,9 millions de voix) et Peter Obi du Parti travailliste (6,1 millions de voix). Il succède donc à Muhannadu Buhari qui président aux destinées de la Fédération du Nigéria depuis le 29 mai 2015.

« Retour à l’apaisement »

Aussitôt les résultats annoncés, ce mercredi, 1er mars, la classe politique du Nigéria a fait preuve de maturité politique, prônant une sorte d’union nationale pour la gouvernance. Un comportement qui tranche avec les contestations manifestées par les deux principaux partis d’opposition, PDP et LP, mardi, alors que les résultats étaient encore partiels. « J’appelle mes concurrents à faire équipe ensemble. C’est la seule nation que nous ayons, a déclaré le nouveau président Bola Tinubu, ajoutant : « c’est un pays que nous devons construire ensemble, en recoller les morceaux brisés. Nous devons travailler dans l’unité ». Son prédécesseur s’est quant à lui fendu dans un tweet : « Je félicite Son Excellence Bola Ahmed Tinubu pour sa victoire. Élu par le peuple, il est la meilleure personne pour ce poste. Je vais maintenant travailler avec lui et son équipe pour assurer une passation du pouvoir dans les règles », a-t-il écrit.

 Bola Tinubu, ancien sénateur de Lagos où il est né, devient, à bientôt 71 ans (il les aura le 29 mars), le cinquième président de la quatrième République du Nigéria, réalisant un rêve qu’il caressait depuis son plus jeune âge. Il succède à Olusegun Obasanjo (1999-2007), Umaru Yar’Adua (2007-2010), Goodluck Jonathan (2010-2015) et Muhammadu Buhari.

Le nouveau président devra rapidement se mettre au travail pour s’attaquer aux problèmes qui minent le quotidien des 220 millions nigérians depuis plusieurs années dont l’insécurité, les inégalités sociales ou encore la crise énergétique.

Par Jean-Célestin Edjangué

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