Après le succès éclatant de la première édition, en juillet 2023, dans le siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, l’UNESCO, à Paris, l’association Collectif Femmes Unies, honore les Femmes Africaines et Afro-descendantes, ce mercredi.
Mercredi, 3 juillet 2024, le Collectif Femmes Unies, que préside Mme Bintou Doumbia (lire par ailleurs), organise la deuxième édition de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) et Afro-descendantes, à l’UNESCO, sous l’égide de SEM Me Corinne Amori Brunet, Ambassadrice de la République du Bénin en France.
« Femmes et sport »
« La thématique de cette année mettra en avant le sport en tant que vecteur d’inclusion, d’émancipation et de rapprochement entre les peuples. De nombreuses championnes du monde, d’Europe et de France ont confirmé leur participation à cette journée, à l’instar d’Aya Cissoko, triple championne du monde. Cet évènement rassemblera de nombreux ambassadeurs et diplomates africains. Le département de Mayotte sera particulièrement honoré pour souligner les liens entre la France et l’Afrique », indique un communiqué de presse publié par les organisateurs, insistant : « L’association Collectif Femmes Unies célèbre régulièrement la journée de la Femme Africaine et Afro-descendante. Leur engagement et leur mobilisation témoignent d’une nouvelle vision de la coopération internationale pour l’avenir ». Que la femme sportive mise en lumière, en cette année des Jeux Olympiques de Paris 2024, ce n’est que normal. Si ce n’est qu’en plus d’être des championnes sportives, ce sont aussi des femmes Africaines et Afro-descendantes impactantes, des femmes modèles, sur les traces de leurs devancières.
« Aoua Keïta, la pionnière »
« Cet évènement rend hommage à Aoua Keïta, la créatrice de la JIFA en 1962, qui prônait déjà l’unité pour une réussite collective », précise le Collectif des Femmes Unies. De fait, le 31 juillet 1962, sous l’impulsion d’Aoua Keïta (née le 12 juillet 1912, à Bamako, et décédée le 7 mai 1980,à Bamako), sage-femme et militante politique malienne, des femmes de tout le continent africain se retrouvent, à Dar Es Salam, en Tanzanie, pour parler de leurs difficultés quotidiennes, des conditions sociales et politiques inégales avec celles des hommes, et revendiquer ainsi leurs droits. La création de l’Organisation Panafricaine des Femmes(OPF), le 31 juillet 1974, à Dakar, au Sénégal, donne l’occasion aux Nations unies de consacrer officiellement la date du 31 juillet pour célébrer la Journée international de la Femme Africaine (JIFA) et l’OPF va leur servir de support, pour mieux s’organiser, regarder vers la même direction. Certes, on peut noter des avancées çà et là par rapport à ce combat des Femmes Africaines et Afro-descendantes pour l’égalité des droits, l’Union africaine a notamment adopté de nombreuses résolutions confortant la volonté des États à aller vers le sens de l’émancipation et l’autonomisation, notamment financière, de ces femmes. Mais force est de constater que plus de 60 ans après la rencontre de 1962, à Dar es Salam, beaucoup restent encore à faire. La célébration de JIFA à l’UNESCO vise donc à continuer à tirer la sonnette d’alarme, à éveiller les consciences. « Convaincues de la nécessité de garantir les droits des femmes africaines et de reconnaitre leur rôle essentiel dans le développement socio-économique de l’Afrique, les organisateurs s’inspirent des actions menées par leurs consœurs du continent », affirment les organisateurs.
Par Jean-Célestin à Paris