Samedi dernier, 18 mars, le département France de l’ONG internationale HWPL a commémoré les sept ans de la Déclaration pour la Paix et Cessation des Guerres, dans la capitale hexagonale.

Personnalités politiques, religieuses, représentants du monde de l’éducation, membres de la société civile, jeunes, mais aussi des femmes et des hommes du monde des médias… Ils étaient une centaine à participer, samedi 18 mars 2023, rue Las Cases, dans le 7ᵉ arrondissement de Paris, à la commémoration des 7 ans de la Déclaration pour la Paix et Cessation des Guerres(DPCW) de HWPL, une ONG internationale créée par le Sud-Coréen Man-hee Lee.

La rencontre dont le thème était « Institutionnalisation de la paix : consolidation de la communication pour instaurer la confiance » a commencé l’après-midi et s’est terminée en début de soirée. La commémoration a eu lieu dans 41 pays d’Afrique, Europe, Amérique du Nord et Asie, du 14 au 20 mars 2023.

« Un instrument juridique de promotion des valeurs universelles »

Cette déclaration pour la Paix et Cessation des Guerres de HWPL comprend 10 articles et 38 alinéas, destinés à restaurer la base de l’idéal philosophique des Nations Unies pour accomplir une paix durable par la promotion des valeurs universelles. Le document est un instrument juridique élaboré afin d’optimiser la politique internationale, renforcer les normes juridiques en matière de recours à la force et de maintien de la paix internationale. « Dans son article 10, il mentionne la diffusion d’une culture de la paix. Moi, en tant qu’éducatrice, je reconnais l’importance et la valeur de cet article. Nous vivons dans une crise éducative à cause du décrochage scolaire, les inégalités et la discrimination. Notre devoir est de sensibiliser et de créer une conscience collective pour et par la paix. Ce n’est pas suffisant de réfléchir autour des valeurs de la paix, il faut une paix active et durable qui nous permet d’agir pour savoir vivre ensemble », a indiqué Maribel Orozco Infante, Enseignante. Pour sa part, Laetitia Avia, Ancienne députée de la République En Marche et aujourd’hui vice-présidente du bureau exécutif de Renaissance, s’est exprimée sur les travers du digital sur la vie publique : « C’est cette accoutumance que nous avons dans le numérique qui se reproduit après dans notre espace physique et qui a un effet délétère dans nos relations les uns avec les autres. Les abus numériques que nous connaissons bien, je parle de la désinformation, de la mésinformation, des théories du complot, de tout ce qui peut décrédibiliser une parole publique, une parole scientifique. Tout ça porte une atteinte considérable à la notion de confiance, confiance en la parole de l’autre, confiance dans le débat public, confiance dans nos échanges. Sans cette confiance, il ne peut y avoir de paix, sans cette confiance, il ne peut y avoir de compréhension et d’écoute de l’autre » a-t-elle souligné, ajoutant : « Donc, je crois que ça fait partie vraiment des sujets sur lesquels nous devons mettre toute une énergie pour restaurer la confiance, la sérénité et la patience dans nos échanges les uns avec les autres. »

« L’amour du prochain comme antidote »

En cette période de questionnements, d’incertitudes, voire d’incompréhensions, dans un monde en pleine mutation, notamment du fait des crises multiples et des guerres, la nécessité d’invoquer la paix n’a jamais été aussi urgemment posée. Lors de son discours, le président Man-hee Lee d’HWPL a appelé de tous ses vœux cette paix : « La paix ne peut être atteinte seule.  Si tout le monde peut vivre conjointement, il n’y aura ni guerres ni conflits.  Comme le dit le dicton, aimez votre prochain comme vous-même, la guerre ne disparaîtra que lorsqu’il y aura de l’amour l’un pour l’autre.  Le droit international actuel ne peut empêcher la guerre. La DPCW a été introduite pour renouveler le droit international inopérant afin d’éliminer les guerres.  Il est maintenant temps de parvenir à la paix. Tout comme les gens apprennent quand ils doivent créer, la paix doit être enseignée à la maison et à l’école pour la créer.  Si le cœur des gens change, un monde meilleur sera créé. Que tout le monde dans le village planétaire devienne des messagers de la paix ». Dans cette optique, le président de HWPL a envoyé une nouvelle lettre à Vladimir Poutine, le président de la Fédération de Russie, pour l’inciter à engager la paix avec Volodymyr Zelensky, le président de l’Ukraine.

Vœux pieux ou excès d’optimisme ? Quoi qu’il est en soi, la paix n’est pas un vain mot, comme le disait en son temps, le président Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire.

Par Jean-Célestin Edjangué

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