Ce pays d’Afrique de l’Est, dans la Région des Grands Lacs, est devenu indépendant le 1er juillet 1962.
Le Burundi, pays d’Afrique de l’Est situé dans la région des Grands Lacs, est frontalier à la République démocratique du Congo à l’ouest, le Rwanda au nord et la Tanzanie à l’est et au sud. Le pays a pour capitale Gitega depuis 2018, c’est la deuxième plus grande ville du Burundi après son poumon économique, Bujumbura. À l’origine, le royaume du Burundi, dont les sources historiques témoignent de l’existence depuis le 17ᵉ siècle, est devenu une composante allemande en 1890. Avec la défaite de l’Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale, le Burundi passe sous domination belge, au sein de la province du Rwanda-Urundi, intégrée au Congo belge en 1925. Le Burundi accède à la souveraineté territoriale le 1er juillet 1962, sous le régime de la monarchie constitutionnelle.
Accords d’Arusha
Le pays vit ensuite une longue période d’instabilité politique, marquée par des coups d’État, des massacres intercommunautaires, puis une guerre civile à partir de 1993, conclue par les accords d’Arusha en 2000.
Depuis, le Burundi semble avoir retrouvé une certaine stabilité politique et un dynamisme économique, avec des taux de croissance du PIB projetés à 3,6 % en 2022 et 4,6 % en 2023, en raison de la poursuite de la reprise de l’agriculture et des investissements publics. Des prévisions qui confirment la reprise de l’économie burundaise depuis 2021. Après une croissance de près de 2% en 2019, l’économie du pays avait enregistré une récession à 1% en 2020. Mais d’après les estimations du FMI, le PIB réel du pays a rebondi à 2,4% en 2021, et devrait s’accélérer en 2022.
L’économie du Burundi est principalement rurale, fondée essentiellement sur l’agriculture et l’élevage. La production agricole se répartit entre les produits destinés à l’exportation, comme le café, le thé, le coton. Il y a aussi des cultures vivrières.
Gare à l’inflation !
Deux écueils sont cependant à redouter dans cette embellie. La hausse du prix des produits de première nécessité et le déficit budgétaire. En 2021, l’inflation avait déjà atteint les 8,3%, en hausse par rapport aux 7,5% de 2020. En 2022, le FMI indique qu’elle pourrait atteindre les 9,2%, « à cause de la hausse des prix des matières premières comme le pétrole, une conséquence de la crise en Europe ». Une situation qui pourrait éventuellement être exacerbée par « la pandémie et les aléas climatiques au Burundi ». Quant au déficit budgétaire, certes en amélioration, il reste néanmoins élevé, projeté à 4,6% en 2021/22 (contre 7,9% en 2020/21), grâce à l’amélioration du recouvrement des recettes et une hausse des dons, ainsi qu’une baisse des dépenses courantes.
Jean-Célestin Edjangué