D’origine camerounaise, cet ancien cadre retraité du Ministère de la Défense, ancien me-membre du Parti socialiste (PS), il est suppléant, aux côtés de Béatrice Faillès, dans une liste du Parti Radical de Gauche (PRG), dans le 17ᵉ circonscription de Paris. Il explique son choix et les idées forces du programme pour avoir la majorité des suffrages des électeurs.

Comment on arrive à être suppléant d’une liste du PRG aux législatives quand on est d’origine camerounaise ?

Mes origines ne présagent rien de définitif. Ce que je sais, c’est que j’ai toujours été un militant de gauche et que mon parcours, mon expérience, anime en moi deux vecteurs : la fidélité et l’éthique en politique, à la place des positions personnelles. Je constate, aujourd’hui, c’est plus souvent les positionnements personnels plus que l’éthique qui préoccupent les gens. Or, cette éthique qui me pousse à soutenir Béatrice. Elle m’apparaît légitime et je pense que la méritocratie militante doit avoir entièrement sa place en politique de nos jours.

Comme Béatrice Faillès, vous avez, vous aussi, un passé politique. Voulez-vous nous en dire quelques mots ?

Ancien militant du parti socialiste, j’ai été élu conseiller municipal aux Clayes Sous-Bois (dans les Yvelines, 78, ndlr) en 1983. Sauf que, à un moment donné, j’ai privilégié ma carrière professionnelle, puisque j’étais cadre supérieur dans l’administration centrale de la Défense. Maintenant en retraite, j’ai beaucoup plus du temps pour faire profiter de mon expérience de militant, mais aussi de mon parcours professionnel à tous ceux que je rencontre dans la politique aujourd’hui où je constate que le militantisme n’est plus ce qu’il était. Beaucoup se retrouvent derrière les claviers comme si les claviers faisaient tout. Moi, je préfère la politique à l’ancienne, aller au contact des habitants et des électeurs. Ce sont eux qui font remonter le vécu quotidien à partir duquel on peut agir. Cela dit, l’amitié existe. Béatrice est une ancienne officier de l’Armée, moi je suis un ancien haut cadre de l’Armée, notre rigueur intellectuelle fait que nous avons des accointances, c’est pour ça que nous nous entendons. Et c’est pour cette raison que nous menons ce combat, pour que l’est parisien ne tombe pas entre les mains des extrémistes, qu’ils soient de gauche ou de droite. Parce que je rencontre la France insoumise sur les marchés, c’est de l’agressivité gratuite, il n’y a pas de projet. Mme Obono, la député sortante, ne peut pas dire combien de fois elle a participé aux débats, elle ne peut même pas dire aux électeurs de la circonscription si elle a participé à un vote… Or c’est le citoyen qui détient le bulletin de vote. C’est aussi pour cela que j’apporte mon soutien à Béatrice, qui est la seule qui ne pourra pas oublier d’où elle vient. Je connais son honnêteté intellectuelle et sa maturité politique.

Vous parlez de Mme Obono de la France insoumise et du Nupes. Vous la redouter comme adversaire dans cette circonscription ?

Je suis surpris que la 16, 17, et 18ᵉ circonscription n’ont aucun candidat, ni communiste, ni écologiste, ni socialiste. Ils se sont tous alignés derrière la France insoumise et se sont couchés aux pieds de l’homme qui dit « La République, c’est moi ! ». C’est l’homme qui dit « Moi je ne suis plus candidat. Je vous laisse vous débrouiller, élisez-moi 1er ministre. Non ! La 5ᵉ République française a des institutions. M. Mélenchon fait dans la bouillabaisse parce qu’il est descendu à Marseille. Mais la bouillabaisse, il faut de bons produits pour la préparer et savoir la manger. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas de M. Mélenchon, qui s’est servi, nourri, du système depuis 42 ans de passé politique. Celui qui se voulait le candidat des pauvres, est devenu le plus riche des candidats. Il est vrai qu’avec M. Mélenchon, on n’en est pas une incohérence près. En faisant élire Béatrice, j’aurais contribué à redonner à la France, un peu de ce que j’ai reçu d’elle.

Recueilli à Paris par J.-C. Edjangué

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