La Cérémonie de Récompense aux Artistes Contemporains (CRAC) ouvrira sa quatrième page à Douala, au Cameroun, du 20 au 28 octobre 2023. Au programme : vernissage, exposition, ateliers, master class, à la Galerie Le Carré des Artistes, à Bonapriso, et soirée de gala à l’hôtel Akwa Palace.

Ce festival, initié par un jeune Camerounais de la diaspora, valorise les jeunes talents du triangle national en matière de créations des beaux-arts révélés dans les domaines de la peinture, la sculpture, des performances, de la photographie et vidéo créative. « Le concept est dédié à la détection, formation des jeunes talents dans le domaine afin d’encourager et de susciter de véritables vocations à travers la plate-forme internationale ÔPinceaux D’Afrique, vitrine de l’éclosion du génie africain », confie Gaston Kamesse (lire par ailleurs).  

« Hymne à la transmission »

L’art contemporain camerounais s’inspire à la fois des traditions, de l’histoire du patrimoine, et de la vie quotidienne des réalités urbaines. Du coup, les techniques et les supports de cet art sont extrêmement variés : sculptures faites avec des matériaux de récupération, peinture, installations avec projection vidéo… L’évènement accorde une place de choix à la transmission et forcément aux pionniers des Arts contemporains à l’instar de Goddy Leye, Gaspar Goman, Rigobert Ndjeng, Pascale Martine Tayou, Bartélémy Toguo, Pascal Kenfack, Joseph Francis Sumégné, Samuel Nja Kwa, Louis Epée, Salifou Lindou… « Il s’agit aussi bien évidemment de porter un regard sur le passé, de récompenser les pionniers camerounais de l’art contemporain sans qui le passage du témoin n’aurait pas été possible », insiste Gaston Kamesse. C’est donc un véritable hymne à la transmission, comme valeur cardinale du mieux-vivre ensemble et du rapprochement intergénérationnel.

Passionné de l’art contemporain

Né à la fin des années 60, Gaston Kamesse arrive en France en  1998. C’est son cousin Emile Youmbi, peintre et sculpteur que l’on ne présente plus, qui va faire naître en lui l’intérêt pour l’art, lui donner l’envie de fréquenter assidûment les galeries, d’arpenter les salons, de discuter avec les artistes, en France et dans plusieurs pays de l’Union Européenne. Au cours de ses voyages au Cameroun, Gaston Kamesse s’approche des jeunes artistes peintres locaux et découvre des talents insoupçonnés.  L’idée d’un projet de détection, d’encadrement et de promotion de manière structurer l’art contemporain est née.  Son Label Ô Pinceaux d’Afrique en sera l’illustration.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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