Sept films produits par les réalisateurs de quatre pays (Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire et France) sont en compétition, ce 10 décembre, au cinéma l’Epée de Bois, rue Mouffetard dans le 5ᵉ arrondissement de la capitale hexagonale.

La manifestation initiée par Francis Bérenger Mendjiengoué Djouakoua, un réalisateur d’origine camerounaise et promoteur de l’Association Viens regarder tes films en salle de cinéma dans l’optique de mieux faire connaître les réalisateurs et productions du 7ᵉ art africain et afro-descendant, fait son petit bonhomme de chemin. Ce samedi, 10 décembre, sur les salles de cinéma de l’Epée de Bois, rue Mouffetard, dans le 5ᵉ arrondissement de Paris, la capitale française, ces réalisations, format courts-métrages, seront projetées, soumis aux regards du public et à l’appréciation d’un jury composé de plusieurs membres.

Des histoires de la vie quotidienne

Cette deuxième édition du Festival Made in Black, aboutissement de l’atelier de formation qui s’est déroulé de juin à août 2022 avec onze apprenants, met en compétition les meilleurs d’entre eux, soit sept scénarios élaborés par les réalisateurs de quatre pays : France, Côte d’Ivoire, Centrafrique et Cameroun. Ce dernier pays a déjà remporté la palme de la participation avec quatre films en compétition, contre un pour chacun des autres pays. Quant aux sujets abordés, ce sont des histoires de la vie quotidienne africaine.

Ainsi en est-il de « Le trône à tout prix » du réalisateur Camerounais Dairou Hamidou, alias Spiril Maker, qui aborde la question de l’accueil des migrants ou des déplacés, dans un village du nord du Cameroun. Un des prétendants au trône, Moussa, ne voit pas d’un bon œil l’arrivée massive des déplacés. Sa femme, Mariam, est au contraire bienveillante à l’endroit de ces déplacés. Grâce aux conseils de Miriam, Moussa retrouve raison et finira par présenter ses excuses au clan Ngwa, qui l’accompagnera jusqu’à son chevet à l’hôpital. « La Relique » de l’Ivoirien Akaffou Emmanuel met en images la force des traditions et la nécessité de les perpétuer en maîtrisant les codes qui l’entourent. Lyse, jeune femme européennes d’une quarantaine d’années, enseignante-chercheuse en danse classique et contemporaine, découvre le poids des traditions au moment où elle doit d’urgence remettre une canne sacrée maudite, dérobée par son père des années plus tôt. « On Djali Am » de Bienvenu Scorpi Tissala, autre réalisateur camerounais, raconte la vie d’un commerçant, handicapé moteur, qui doit trouver de l’argent pour s’acquitter des frais médicaux de sa mère gravement malade. Un concours de danse va l’aider de manière inattendue à rentrer en possession d’une forte somme d’argent. « Les larmes de la jeunesse » du Centrafricain Karl-Heinz Djiampossi dépeint le calvaire de Gatien, une jeune homme fraîchement diplômé en mécanique générale et qui ne parvient pas à décrocher un emploi. Lors d’un entretien avec un directeur des ressources humaines, il est confronté à la réalité de la corruption, puisqu’il lui est clairement demandé de verser la somme de 300.000 FCFA pour avoir le poste. « N’ga » de Grâce Noelle, de Paris, évoque le cas d’un jeune athlète qui doit faire appel au pouvoir des ancêtres pour guérir de sa maladie alors que « L’ange de la rue » de Mainkreo, réalisateur camerounais lui aussi, évoque la vie d’une jeune orpheline passionnée de musique Rap, rejetée par son village et sa famille très attachés aux valeurs traditionnelles africaines, notamment en matière de musique. Elle va tout miser sur un concert pour leur montrer que son talent mettra en valeur ses origines tout en la révélant comme un modèle culturel et social moderne. Enfin, « Un père » de Makouye Halidou Annick Florence, réalisatrice camerounaise, planche sur un père qui envoie sa fille de 13 ans en mariage parce qu’il veut se faire de l’argent.

C’est un acte 2 du Festival Made in Black qui s’annonce aussi passionnant que le précédent, qui a vu, il y a un an, presque jour pour jour, six films, dont cinq en compétition, être projetés et notés par un jury de six membres sous la houlette de la présidente Karine Barclais. L’histoire scénarisée par Maeva Noutong avait alors eu les faveurs du jury. « Une jeune étudiante fait une nouvelle rencontre idyllique au milieu de son cursus scolaire. En dépit du rejet de l’élu de son cœur par sa famille, elle décide de s’engager avec lui dans une relation sérieuse. Au travers de cette nouvelle aventure, elle se retrouve piégée au milieu d’une enquête criminelle. Entre justice et loyauté, elle devra faire un choix… ».

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

2 thoughts on “FESTIVAL MADE IN BLACK : acte 2 ce samedi à Paris”
  1. Merci beaucoup à notre Coach Bérenger MENDJIENGOUE sans oublier nos formateurs durant cet atelier. Ce fut une belle expérience, Force à tous les collègues participants de la deuxième édition.

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