Michel Gohou, comédien, producteur ivoirien, était à Paris et à Marseille, en novembre 2022, pour célébrer ses 30 ans de carrière.

L’humoriste, acteur et interprète ivoirien, a exécuté trois Actes de la « Fête à Gohou », à Paris et Marseille. D’abord aux Folies Bergères, puis à l’espace Julien et au casino de Paris. Ce dernier spectacle, dimanche 27 novembre, dans un Casino de Paris à guichet fermé. La salle de 2050 places était pleine comme un œuf pour célébrer la 2ᵉ phase des 30 ans de carrière de l’un des humoristes et personnages africains du petit comme grand écran, les plus populaires bien au-delà des frontières du berceau de l’humanité.

Au casino de Paris, le spectacle de plus de deux heures, avec en première partie des artistes comme Sélavie, était un pur bonheur.

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Dieu que ça fait du bien de rire sans se soucier de rien d’autre. De rire parce que le rire peut être une thérapie, même lorsqu’il s’agit de se moquer de sa propre société. C’est la mission que semble s’être assignée Michel Gohou depuis 30 ans. Et pour célébrer cet anniversaire, celui qui est devenu au fil des ans l’un des comédiens et humoristes les plus connus du berceau de l’humanité, du moins dans la partie francophone du continent, a décidé de mettre les petits plats dans les grands.

Après l’Acte I au théâtre des Folies Bergères, le 20 novembre, puis le 26 novembre à l’Espace Julien, dans le 6ᵉ arrondissement de Marseille, pour l’Acte II, c’est au Casino de Paris, que l’Acte III a bouclé la boucle de ces trois spectacles, trois comédies ubuesques, drôles et hilarantes, ponctuées de mimiques et d’onomatopées qui sont devenues des marques déposées de cet artiste unique. Mais que chemin parcouru, depuis les « Guignols d’Abidjan », dans les années 1990, jusqu’à « La Grande famille », en passant par « Le Parlement » du rire, pour arriver à ce résultat…

Témérité

Né le 10 décembre 1963, à Djatégnoa, un village situé dans la périphérie de Gagnoa, en Côte d’Ivoire, d’un père instituteur Bété et d’une mère originaire du Burkina Faso, Michel Gohou doit surmonter des moqueries liées une malformation physique. Il ne va rien lâcher, allant même jusqu’à faire de son handicap une force, une source de motivation supplémentaire pour réussir dans la vie. Une vie qu’il veut croquer à pleines dents et tant pis si les personnages qu’ils aiment interpréter sont une peinture d’une société africaine que tous les habitants connaissent, avec ses travers et inégalités, notamment sur la question genre, mais que bien des citoyens tolèrent ou s’y complaisent.

Les trois spectacles de la « Fête à Gohou », dans l’hexagone, auront aussi été l’occasion pour cet immense humoriste et comédien, de mesurer à quel point sa popularité a dépassé les limites de l’Afrique pour agir comme par contagion de l’autre côté de la Méditerranée, principalement en France.

Michel Gohou l’a donc montré. Il est tout sauf un petit comédien.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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