Artiste d’origine camerounaise, il est au cœur du projet « Rendez-vous en Côte d’Ivoire »pour la CAN 2023. Il raconte l’ambiance qu’il a vécue pendant plusieurs semaines, dans ce beau pays d’Afrique de l’Ouest.
Vous rentrez de Côte d’Ivoire, où vous êtes installé depuis plusieurs. Que faites-vous là-bas ?
Nous sommes en Côte d’Ivoire dans le cadre du projet « Rendez-vous en Côte d’Ivoire » qui se déroule avant la CAN 2023, qui est le 3ᵉ évènement sportif le plus médiatisé au monde, après la Coupe du monde de football et les JO. Dans ce cadre, nous avons effectué le lancement de cette opération au festival International du Film Panafricain (FIFP), de Cannes, qui fêtait ses 20 ans en octobre dernier, avec en prime, la présence comme invité d’honneur de l’Assemblée traditionnelle des chefs Sawa, le Ngondo. Nous remercions les promoteurs du FIFP, le Pr. Basile Nganguè Ebellè, président, le directeur Yohan Nganguè Ebellè et toute l’équipe de nous avoir ouvert les portes pour inviter toute l’Afrique et les amis de l’Afrique en Côte d’Ivoire, pendant et après la CAN 2023, qui a lieu du 13 janvier au 11 février 2024. Nous tenons également à remercier le chef du canton Bell, sa majesté Jean-Yves Eboumbou, pour le soutien à notre démarche et l’invitation lancée à venir à la CAN. Notre reconnaissance va également à l’endroit des médias, notamment Newsafrica24, Le Messager, Afrique Demain, pour leur soutien. Après Cannes, nous sommes allés à Monaco, Nice et Paris au salon du Chocolat avant de rejoindre Abidjan.
Vous êtes omniprésent dans le projet « Rendez-vous en Côte d’Ivoire » CAN 2023. En quoi consiste-t-il ?
Ce projet consiste à développer, inviter et créer des évènements pendant la CAN, à mobiliser toutes les diasporas africaines et les amis de l’Afrique, pour faire le déplacement en Côte d’Ivoire lors de la CAN 2023. Sachant que, même si la CAN du football est la plus populaire, ça sera l’occasion de vivre également les autres CAN (Can des restaurateurs, Can des affaires, Can des Brasseurs, Can des Artistes, Can des Médecins, Can des Maquis, Can du tourisme…), permettant aux visiteurs de découvrir toutes les facettes de la Côte d’Ivoire, sans oublier la lutte contre l’immigration irrégulière, ni la valorisation des ressources naturelles du pays, afin que les jeunes soient convaincus que leur avenir se trouve en Côte d’Ivoire. Car ils peuvent développer des projets, pour construire la Côte d’Ivoire et l’Afrique de demain. Pour en savoir plus, nous invitons à consulter wwwrdvciencôted’ivoire.
Concrètement, quelles animations et activités ont occupé vos journées en Côte d’Ivoire jusqu’à présent ?
Je suis arrivé à Abidjan, mi-novembre, les Eléphants venaient d’écraser les Seychelles par 9 buts à 0, en match qualificatif de la Coupe du monde. C’était un moment très émouvant, nous avons rencontré les joueurs, membres de l’encadrement. Auparavant, j’avais fait un baiser sur le sol ivoirien. Je me l’étais promis. Les images ont été immortalisées et largement diffusées.
Depuis que je suis arrivé, je dois d’abord dire ma reconnaissance pour l’accueil qui était réservé au projet, notamment par le ministère du tourisme. Le ministre, Seydou Fofana, est un passionné, un amoureux du tourisme. Il nous a fait voir Abidjan de son bureau, tour 2021. L’une des plus belles vues, qui confirme qu’Abidjan est une ville paradisiaque. Et que la « Sublime Côte » d’Ivoire est une réalité. J’en ai profité pour faire un autre baiser sur le pont Ado, direction Yamoussoukro. J’ai découvert cette très belle ville, avec la plus grande basilique au monde et le somptueux hôtel Président d’où logeront les deux Lions du Sénégal et du Cameroun. avec son restaurant panoramique, un piano à queue au centre du bar, une double piscine et un personnel bienveillant, prêt à accueillir les Lions. Nous avons ensuite mis cap sur Bouaké où on a eu le plaisir de rouler sur une autoroute magnifique. Nous avons été accueillis chaleureusement par les enfants de Bouakè, la municipalité, le ministre des Transports et maire de la ville. Si on met un verre d’eau dans la voiture en arrivant à Bouaké, on ne risque pas de perdre une goutte d’eau. Un coucher du soleil magnifique nous attendait à l’arrivée. J’invite tous les cinéastes du monde à Bouaké pour voir ce que signifie un coucher de soleil à Bouakè. Nous avons visité le stade de Bouakè où les Lions indomptables du Cameroun joueront leur troisième match. J’ai eu le bonheur de rencontrer M. Noumsi, camerounais d’origine, ingénieur Pont et chaussée. Surtout, un jeune ivoirien en 3ᵉ année de droit, qui a lancé un appel à la fraternité africaine, affirmant que le président Ouattara a déjà réussi sa CAN. Puis, il y a eu des histoires comme celle du jeune Momo, qui a sauvé un enfant menacé d’inondation et a failli, à son tour, perdre la vie. J’ai composé une chanson pour lui « Momo champion ». Tout au long de notre séjour, nous avons, Mme Nabintou Dosso et moi, arboré les drapeaux de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, symboles de la fraternité panafricaine entre les peuples. Partout, nous avons été accueillis avec ferveur et enthousiasme. Nous sommes ensuite partis à Aboasso, porte d’entrée des colons en Côte d’Ivoire, à la frontière avec le Ghana, où nous avons rencontré des malaisiens, juifs, pakistanais, un brassage culturel important ; puis à Pharma bio, où l’agriculture et les constructions bio m’ont impressionné. Nous avons terminé cette phase à Abidjan avec les enfants, une sortie d’école dans le Jardin botanique, nous avons chanté « rendez-vous en Côte d’Ivoire » ; puis quelques jours plus tard, l’arbre de Noël avec des enfants d’un Orphelinat, au jardin botanique. J’ai également fait une prestation en faveur du rotary contre le cancer de la prostate dans le cadre d’une action humanitaire, à l’hôtel Radisson blue.
Ce que je ressens, c’est que partout où nous sommes passés, les gens sont très enthousiastes, ils sont impatients que la CAN commence.
Recueilli à Paris par J.-C. Edjangué