Passionnés de cacao et de chocolat, amateurs de pâtisserie, gourmands en quête de douceurs ou simples curieux… Ils arpentent les allées du Parc des expositions à Paris, pour découvrir, humer les senteurs enivrantes d’un produit qui se déguste sans modération. Avec en prime, l’assurance de vivre des démonstrations de chefs à la renommée internationale, des ateliers de cuisine, des spectacles et concours divers.

C’est l’évènement annuel le plus attendu dans la capitale hexagonale, par les passionnés de produits cacaoyers. Le Salon international du chocolat et de la pâtisserie, se tient au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris, jusqu’au dimanche 2 novembre 2025. Plus de cinq ans participants, venus de tous les coins du monde, sont présents pour vivre des moments magiques, une expérience gustative et sensorielle unique. La manifestation gastronomique, ouverte au public depuis mercredi dernier, 29 octobre, célèbre ses trois décennies d’existence dans un contexte particulier, celui d’un marché du cacao marqué par une hausse constante des prix.

L’envolée du prix sur le marché

C’est ce qu’a confirmé l’une des tables rondes organisées ce jeudi autour de la filière cacao sous le thème : « Le marché du cacao et l’envolée des prix ». Avec comme intervenants Michel Arrion, Directeur exécutif de l’ICCO (Organisation internationale du cacao), Thierry Lalet, président de la Confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France, Nicolas Eberhart, agronome, Scop éthiquable, responsable filières, Marc Tanouh, Coopérative équitable du Bandana, en Côte d’Ivoire, Cily Dias Sanchez, Gérante de la Coppérative CEPROAA, au Pérou, Carolina Cruz, Gérante de la Coopérative CACAONICA, au Nicaragua, et Yann Gaitan, Sourceur de Cacao, Valrhona.

Parmi les raisons explicatives de cette hausse constante des prix de cacao sur le marché : « Le changement climatique, la maladie autant des planteurs que des cacaoyers et le vieillissement des plantations, mais aussi des planteurs. Il y a une bonne partie de la jeunesse dans certains pays, qui ne veulent pas prendre le relais, assurer la relève. Nombre de plantations sont donc abandonnées », a indiqué Michel Arrion, dont l’analyse a été confortée par l’ensemble des intervenants. Cependant, a ajouté Michel Arrion, les broyages augmentent parce que les chocolatiers vendent davantage, car la demande augmente sans cesse. « Les broyages reflètent les besoins du marché de la consommation. C’est ce qu’on appelle un indicateur de proximité », a-t-il souligné.

L’Afrique au cœur du monde

De nombreux pays africains, depuis la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial du cacao, et le Ghana, en passant par Sao Tome et Principe, Madagascar, le Maroc… avec des produits chocolatiers souvent très raffinés, mais aussi des productions étonnantes comme ce Champagne au goût de cacao, présenté par une exposante ivoirienne vivant en France. Mais les pays comme l’Équateur, le Vénézuéla, Haïti, le Brésil, le Pérou, l’Inde, et bien d’autre encore, n’ont voulu en rien être absent de cette 30ᵉ fête du Salon international du chocolat à Paris. Ils ont bien raison, le public a répondu présent dès le premier jour, mercredi dernier, et son affluence n’a fait que croître un peu plus chaque jour. De telle sorte que ce week-end devrait battre bien des records, d’autant plus qu’il règne une météo douce à Paris et sa région depuis plusieurs jours.

Cette édition anniversaire du Salon international du chocolat et de la pâtisserie, à Paris, Porte de Versailles, se clôture dimanche 2 novembre, en fin d’après-midi.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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