L’évènement, qui a ouvert ses portes, le 24 février, en présence du président Emmanuel Macron, nonobstant un mouvement d’humeur de certains agriculteurs, draine des exposants et visiteurs à la Porte de Versailles, dans la capitale hexagonale, jusqu’au 3 mars 2024.

100 m² ! C’est la superficie qu’occupent les produits made in Cameroon, dans l’hexagone, pour la 60ᵉ édition du Salon international de l’agriculture (SIA), à la Porte de Versailles à Paris. Et pas besoin de se renseigner pour retrouver « le continent « . Son espace est situé à quelques encablures seulement de celui de la « belle famille », la Côte d’Ivoire, à l’entrée des exposants pays de l’agriculture du monde. La musique camerounaise, extrêmement variée entre makossa, bikutsi, assiko, ambass-bay, mangambeu et autre ben skin… s’entend de loin, attirant toujours plus de visiteurs, envoûtés, pour nombre d’entre eux, par les rythmes du Cameroun…

« Grande diversité de produits »

Il faut s’approcher de plus près, pour découvrir, exposés sur plusieurs parcelles, les charmes et richesses agricoles du Cameroun : du café, du thé, du cacao, du chocolat sous toutes les coutures et toutes les saveurs, les huiles, les arachides caramélisées, des chips de plantin, de manioc ou de patate douce, des biscuits apéritifs, des produits de la forêt, et bien d’autres trésors connus du grand public, comme le poivre de Penja, le gingembre, encore, témoins de l’ingéniosité des filles et des fils de cette terre, en plein cœur d’Afrique centrale, bénie des dieux, où, tout ou presque, pousse. « Nous avons des produits forestiers non ligneux, depuis le bitter cola jusqu’aux produits transformés comme des huiles et des poudres, dont les bienfaits pour la santé sont incommensurables », confie Mme Ndjemba Marie Danielle, présidente de la section Forêt de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun (CAPEF). Quelques dizaines de mètres plus loin, toujours dans l’espace dédié au triangle national, M. Léon Zénan Tadonkeng, directeur de « Le fermier Bantou », une entreprise qui fait dans l’agroalimentaire, parle de ses produits impeccablement achalandés dans une armoire vitrifiée. « Nous sommes pour la première fois au salon international de l’agriculture, à Paris, pour présenter nos chips qui sortent de nos champs. Chips de patate douce, de banane plantin, qui sont cultivés sans engrais et sans pesticides. Il y a plusieurs parfums, depuis le parfum miel, le parfum coco, le parfum épicé, jusqu’au parfum salé. Tous ceux qui ont dégusté nos chips, depuis l’ouverture du salon, ici à Paris, ont témoigné de ce que nos produits sont d’excellente qualité. Nous sommes d’ailleurs à la recherche d’un distributeur en région parisienne ».

Déjà « trois coups de cœur »

Rien d’étonnant alors que l’espace Cameroun soit l’un des plus fréquentés du SIA à la Porte de Versailles. Surtout qu’à l’instar du stand de Mme Aurélie Tama (lire par ailleurs), le public peut déguster du chocolat, des parts en libre-service sont disposés à cet effet. Et j’ai pu le constater, les visiteurs ne se privent. Un spécialiste ivoirien, après en avoir goûté un carré, a reconnu « l’excellence du chocolat camerounais ». Des produits de qualité, qui ont déjà valu, dès le jour d’ouverture du salon, le 24 février, « trois coups de cœur » au Cameroun, des distinctions décernées par les organisateurs du salon. Samuel Donatien Nengue, administrateur du Fonds de développement des filières Cacao et Café (Fodecc), faisant son tour quotidien des stands, a salué, jeudi 29 février, les récipiendaires dont les distinctions mettent en évidence l’excellence des produits du triangle national. Autre motif de satisfaction de cette présence du Cameroun à la 60ᵉ édition du SIA, la mobilisation de la diaspora. « La CAPEF a eu une très bonne idée de solliciter la diaspora dans l’accueil et l’accompagnement de la délégation camerounaise. L’agriculture est un facteur clé de la croissance et du développement. Dans les pays comme le nôtre, on ne pouvait ne pas impliquer la diaspora. C’est bien que cela ait été fait », souligne Moïse Albert Nkoué, membre de la diaspora camerounaise, à Paris.

À croire les exposants camerounais, cette édition du SIA est la meilleure à laquelle ils ont participé jusqu’à présent. La preuve que si les moyens mis en œuvre sont conséquents, les résultats ne sont jamais très loin, l’atteinte des objectifs fixés non plus.
Le Salon international de l’agriculture, à la Porte de Versailles, à Paris, se tient jusqu’au 3 mars 2024. Un cru que nombre de visiteurs et d’exposants jugent déjà « exceptionnel ».

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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