L’évènement, ouvert le 10 décembre avec « Loading », le court métrage du réalisateur tunisien Anis Lassoued, par ailleurs encadreur de la 3ᵉ résidence d’écriture TABA à la Villa Agathe Manor, Cité de la Paix, se poursuit jusqu’au 13 décembre 2025, à l’espace culturel Ade Niba, à Nsiméyong.
« Les jeunes dans la société, travailleurs, prêts à changer le monde ». Ibrahim, l’artiste sculpteur qui a réalisé, d’après une idée de la promotrice de l’évènement, le trophée du 1ᵉʳᵉ Festival panafricain sur la jeunesse, Mouna Taba, organisé par l’association Tell and Be Africa, de Mary Noel Niba, du 10 au 13 décembre 2025, à l’espace culturel Ade-Niba, à Nsiméyong, ne pouvait mieux traduire l’esprit de ce projet dont le dynamisme épouse le cadre flambant neuf de la rencontre.
« Le rêve de toute une vie »
La salle, d’une capacité d’accueil d’environ cent places, insonorisée aux standards internationaux, avec climatisation et double vitrage pour mieux protéger encore d’éventuelles nuisances sonores extérieures, intègre une aire plus vaste comprenant notamment un bar et un espace de restauration en plein air, sans oublier des toilettes. « Nous avons voulu ce lieu comme un centre culturel, où les artistes, écrivains, acteurs culturels peuvent se retrouver pour réaliser leurs projets. Ça peut aller depuis la projection des films jusqu’à des rencontres débats, en passant par des résidences d’écriture, l’organisation des dédicaces ou des tables rondes… », précise Mary Noel Niba, qui a la mine des gens heureux. Et pour cause ! Bien des souvenirs, pas toujours agréables, viennent d’être balayés, par la matérialisation de ce qu’elle considère comme le projet de toute une vie, « le rêve de plusieurs décennies ». On pense notamment à certains coups tordus dont cette femme-culture, parce qu’elle l’a dans l’âme comme une autre peau, a eu à faire face, quand par exemple, elle a déjà communiqué sur un évènement qu’elle a programmé et qu’elle se trouve confrontée au refus de disposer de la salle où il devait avoir lieu, parce qu’une institution a été privilégiée, in fine… On imagine l’humiliation, le dépit, voire la colère. On se dit alors, si j’avais mon propre espace, les choses se seraient passées autrement. C’est désormais chose faite.
« Loading », la jeunesse lutte contre la corruption
La cérémonie d’ouverture de cette première édition du Festival panafricain du film sur la jeunesse, Mouna Taba, était attendue. Non seulement parce que c’était une première. Mais, surtout, elle se déroulait dans un espace nouvellement construit, sorti de terre en quelques mois seulement, par la volonté, la détermination et l’abnégation du couple Niba, ainsi que des amis et proches qui ont encouragé depuis plusieurs années, les projets culturels initiés par Mary Noel Niba, dont le Ciné-club Nkah ou encore les résidences d’écriture TABA. Des projets qui ont toujours mis au centre l’éducation et la transmission.
Des personnalités et des notabilités comme le chef de Nsiméyong, Sa Majesté Otélé Essomba, ou encore le directeur du cinéma auprès du ministère des Arts et de la Culture du Cameroun, Fai Donatus, ainsi que des réalisateurs professionnels, à l’instar de Patrick Epapè, sans oublier des femmes et des hommes de médias nationaux et internationaux, ont répondu présents au lancement de cette grande première, avec au menu, la projection de « Loading », du réalisateur tunisien Anis Lassoued, sur le rôle de la jeunesse dans la lutte contre la corruption.
Un court métrage d’une finesse, délicatesse et subtilité rare, qui met en scène un fléau qui gangrène nombre de sociétés dans le monde, toutes administrations confondues. Et c’est un jeune adolescent qui, grâce au téléphone portable, va permettre au problème de remonter jusque dans les réseaux sociaux et, finalement, provoquer une prise de conscience individuelle et collective.
Le colloque sur « Écrire sur la jeunesse », avec Mary Noel Niba, Anis Lassoued, Jean-Célestin Edjangué comme intervenants, modéré par Rose Olinga, de la Crtv, a tenu toutes ses promesses, jeudi 12 décembre, sur fond de réflexion et d’échanges endiablés.
La clôture du 1ᵉʳᵉ Festival panafricain du film sur la jeunesse « Mouna Taba », ce samedi, 13 décembre 2025, s’annonce passionnante à l’espace culturel Ade Niba.
Par Franck Essomba

