L’édition valorise les actions, les récits et l’investissement des femmes dans la vie quotidienne, en Guinée, en Afrique et dans le monde. Le Rwanda est le pays invité d’honneur, l’Allemagne invitée spéciale et la ville de Guéckédou, commune invitée d’honneur.
La Charte de Kurukan Fuga, première véritable constitution démocratique de l’Empire du Mali, en 1236, pose « les grands principes devant régir la vie du grand peuple manding dans toutes ses composantes et sur tous les aspects : organisationnel, économique, culturel, juridique, environnemental, etc ». Un des 44 articles de cette Charte consacre le rôle fondamental de la femme dans la construction de l’espace social. Rien d’étonnant alors, que la thématique retenue pour la 17ᵉ édition des 72 heures du livre de Conakry, les 23, 24 et 25 avril 2025, dans la capitale de la Guinée, valorise « La puissance féminine », comme l’indiquait lors de la première réunion préparatoire, jeudi 28 novembre 2024, Sansy Kaba Diakité, initiateur des 72 heures du livre de Conakry, poursuivant : « Pour les encourager à écrire. Car Sur 100 manuscrits reçus chaque année chez l’Harmattan Guinée, 2 seulement sont déposés par des femmes. Nous voulons changer cette réalité », a révélé le Directeur général des éditions l’Harmattan Guinée.
Engouement exceptionnel
Une 17ᵉ édition qui suscite déjà un engouement exceptionnel, bien au-delà des frontières de l’Allemagne d’eau d’Afrique de l’Ouest. Non seulement parce que le Rwanda en est le pays invité d’honneur, l’Allemagne l’invitée spéciale, et la commune de Quéckédou, ville invitée d’honneur, mais surtout parce que le pays de Camara Laye, William Sassine et autre Tierno Monénembo, a une grande ambition pour le livre dont il voudrait être le cœur battant en Afrique : « Bamako a la photographie, Dakar les arts plastiques, Ouagadougou le cinéma, Abidjan, les arts de spectacles, Niamey la mode, Conakry veut le livre. C’est simple ! », aime à dire et s’exclamer le promoteur des 72 heures du livre de Conakry. Un rôle qu’il a confié aux femmes, pour cette 17ᵉ édition, permettant ainsi à Mme Ramatoulaye Camara (lire par ailleurs) et Mme Diaka Camara, d’être respectivement Présidente du Comité d’organisation et Commissaire générale de l’évènement, sous le haut patronage de la Première Dame de Guinée et avec le soutien de plusieurs ministères et organisations institutionnelles internationales.
Par Jean-Célestin Edjangué