Régional MRC Europe, il a fait le déplacement à Lausanne pour l’Assemblée générale de la section suisse. Il a bien voulu donner ses impressions à l’issue de cette réunion et revenir sur l’assassinat de notre confrère Martinez Zogo dont le corps mutilé a été retrouvé à Yaoundé, le 22 janvier dernier.
Comment avez-vous vécu cet AG de la section MRC Suisse, ce samedi à Lausanne ?
Merci beaucoup de me donner la parole sur votre média. L’assemblée générale de ce samedi 18 février à Lausanne a été excellente de par l’organisation, la présence des militants, la qualité des débats et l’engagement que les uns et les autres ont pris pour ce qui concerne les échéances qui nous attendent, notamment la Convention qui aura lieu les 4 et 5 novembre 2023, ainsi que la préparation de la présidentielle de 2025. À ce titre, j’ai été très content du niveau des échanges, de la qualité des propositions et surtout l’engagement des uns et des autres à atteindre les objectifs fixés au niveau national.
Cette assemblée générale se tient dans un contexte particulier pour notre pays et nos compatriotes, y compris ceux d’origine vivant à l’extérieur, avec l’assassinat de notre confrère Martinez Zogo, en janvier dernier, et les échéances dont vous venez de parler. Quelles sont les préoccupations du MRC à l’aune de ce contexte ?
Pour le MRC, c’est d’abord justice pour tous. Il faut donc que justice soit faite pour votre confrère Martinez Zogo, froidement et lâchement assassiné. Nous devons garantir un état de droit à tous les Camerounais où qu’ils se trouvent. Et pour ce qui concerne les prochaines échéances pour notre pays, je renouvelle les propos de notre président national, professeur Maurice Kamto, qui disait que « Le Cameroun est dans une telle situation aujourd’hui que nous devons tout faire pour redorer son blason d’antan ». Personne n’est content de ce qui se passe au Cameroun aujourd’hui. Quand on parle de notre pays, on a mal, on a honte.
Que faire face à cette situation ?
Il y a quelques décennies encore, le Cameroun faisait des envieux, le pays était respecté au-delà des frontières de l’Afrique. Qu’un grand pays comme celui-là, avec autant de ressources, de matières grises, de compétences, de potentialités, soit tombé aussi bas… C’est une hécatombe qui nous semble être un gâchis. Je pense que les prochaines consultations populaires, notamment la présidentielle, mais aussi les municipales et législatives, permettront aux Camerounais de se rendre compte que le MRC de Maurice Kamto est vraiment l’alternative crédible aujourd’hui face à un régime à bout de souffle.
Recueilli à Lausanne par J.-C. Edjangué