Cette camerounaise, arbitre inscrite à la cour commune de justice et d’arbitrage (ccja) en Côte d’Ivoire, avocate au barreau du Cameroun, secrétaire générale de l’union des jeunes avocats du Cameroun, membre de l’association Djam jara Basa’a -Mpoo- Bati, parle de la première séance d’apprentissage des langues Basa’a, Bakoko, Basso ou encore Bati, organisée par l’Association » Djam jara Basa’a – Mpoo- Bati », s’est déroulée à la Maison des Associations, à Nkolndongo, à Yaoundé, dont la fin a eu lieu le 21 août en présence des enfants, parents, membres de L’association et des journalistes. Détonnant !
Madame, merci pour votre disponibilité. Pouvez-vous, en quelques mots, nous dire qui vous êtes ?
C’est moi qui vous remercie, M. Edjangué, d’être venu jusqu’à moi. Je suis Me Gaëlle Tarcille Tang, avocate au Barreau du Cameroun, amoureuse de la culture camerounaise et des langues nationales du Cameroun, le français et l’anglais étant des langues officielles. Je suis donc amoureuse du patrimoine national camerounais et africain. Voilà, en quelques mots comment je peux me présenter.
Vous avez été formatrice de la première session d’apprentissage des langues nationales Bakoko, Basa’a, Basso et Bati, qui s’est achevée le 21 août 2024, à la Maison des Associations à Nkolndongo, à Yaoundé. Comment est née l’idée de ce projet et quels enseignements tirez-vous de la première séance ?
Je voudrais avant tout préciser que nous sommes ici dans le cabinet d’avocats Tang qui jouxte la Maison des Association. C’est du tout-en-un. En réalité, vous êtes dans la dynastie Tang qui englobe le Tang Law Firm, créé par Marie-Thérèse et Emmanuel Tang, et la Maison des Associations. L’idée de former nos enfants et nos adultes en l’apprentissage des langues nationales Basa’a, Bakoko, Basso et Bati, est un projet de la Maison des Associations de Nkolndongo, qui a trouvé sa matérialisation dans l’initiative Jam Jara Basa’a -Mpoo – Bati, conduite par le président Bitom Tjomb Bienvenu. Nous avons offert notre local pour le déroulement de cette formation. Pour cette première session, nous avons dispensé la formation à 24 enfants, d’origine Basa’a, Bakoko, Bati, mais aussi métissés, Bamilékés, notamment.
Quelle suite allez-vous donner à cette première session de formation d’apprentissage des langues nationales camerounaises ?
Bien sûr, l’idée de former nos enfants, jeunes et adultes, à l’apprentissage des langues nationales camerounaises va se poursuivre. Nous envisageons de renouveler l’expérience pendant l’année scolaire, une ou deux fois. Il faut que la capacité de former se manifeste et que nous ayons davantage de matériel didactique.
Recueilli à Yaoundé par J.-C. Edjangué