L’ouverture officielle de cet outil exceptionnel de valorisation de la mémoire littéraire et du patrimoine culturel du berceau de l’humanité aura lieu ces lundi et mardi.
« La Chaire des littératures et des arts africains a pour ambition le décloisonnement, la valorisation et la circulation du patrimoine culturel africain, en Afrique. Des savoirs longtemps disloqués, enrégimentés sous diverses catégories linguistiques, éparpillés par les vents de l’Histoire, reprendront formes et visages », indique le communiqué de presse, publié par l’Académie du Royaume du Maroc. Il ne fait donc aucun doute. C’est un évènement historique qui va se passer à l’Académie du Royaume du Maroc(ARM), à Rabat, ces lundi 16 et mardi 17 mai. Ce lieu de promotion de l’histoire, la culture et des arts africains en relation avec le reste du monde, inaugure officiellement et de manière solennelle, un outil de promotion de la recherche et de transmission des connaissances liées aux littératures et arts africains. Administré par Eugène Ebodé, l’écrivain à succès de Gallimard, la Chaire des littératures et des arts africains s’adresse aux étudiants et chercheurs, tous sexes confondus.
L’ombre de Yambo Ouologuem
Les grands noms de la littérature africaine, leurs pensées et œuvres, font partie autant de la mémoire que du patrimoine culturel de l’humanité. Dans son acception la plus large, le patrimoine culturel est un produit et un processus qui fournit aux sociétés une ensemble de ressources héritées du passé, créées dans le présent et mises à disposition pour le bénéfice des générations futures. Il s’agit, pour l’administrateur et toute son équipe, de « contribuer à une meilleure valorisation des productions littéraires et artistiques africaines », notamment par « la volonté de rapatrier une mémoire littéraire et culturelle dispersée, par la détermination à répertorier et à retracer les créations célébrées ou oubliées du continent, le plus ancien de l’humanité ». C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre les deux jours de réflexion sur l’œuvre de Yambo Ouologuem, immense écrivain malien, Prix Renaudot 1968 avec « Devoir de violence ». En présence des membres de l’Académie du Royaume, les responsables de la Chaire, Pr Eugène Ebodé et Dr Rabiaa Marhouch, le Pr Abderrhaman Tenkoul, les membres du comité de pilotage des « doctorants de l’Académie » et les écrivains et universitaires invités à cette occasion : l’écrivain Tahar Ben Jelloun ; l’auteure guadeloupéenne Simone Schwarz-Bart ; la romancière camerounaise Calixthe Beyala ; l’écrivain et éditeur Jean-Pierre Orban ; l’agent littéraire Pierre Astier l’universitaire Aboubakr Chraïbi ; le critique et traducteur américain Christopher Wise ; les universitaires kaiju Harinen et Sarah Burnautzki…
La Chaire des Littératures et arts africains participe de la promotion et conservation des littératures et arts africains comme piliers de la culture et de l’histoire du berceau de l’humanité. Chapeau aux initiateurs de ce magnifique projet.
Par Jean-Célestin Edjangué