La deuxième ville de Roumanie, après Bucarest, la capitale, est une cité estudiantine de 300.000 habitants sur 180 km² de superficie et 400 m de hauteur. Elle est bouillante, dynamique, pittoresque, surprenante… avec plusieurs visages. Après y avoir passé une semaine, mi-mai dernier, je me rends compte à quel point elle reste difficilement définissable.

Capitale de la Transylvanie, Cluj-Napoca est célèbre notamment pour son université Iuliu Hatieganu, de médecine et pharmacie, créée en 1872, ses vieux immeubles de l’époque communiste côtoyant des constructions modernes plus proches des bâtisses occidentales, mais aussi pour son cosmopolitisme dont la traduction la plus visible est la diversité de populations et gastronomique. Deux ingrédients qui participent à la joie de vivre que l’on peut ressentir un peu partout dans la ville et ses environs.

Cluj la fêtarde !

C’est surtout la fête tout le temps, de jour comme de nuit qui retient l’attention dès que l’on foule le sol de Cluj-Napoca. Capitale de la Transylvanie, située à 440 km de Bucarest, la capitale de la Roumanie, Cluj-Napoca, deuxième plus grande ville du pays, est une cité estudiantine connue pour son dynamisme et sa vie nocturne particulièrement animée, bien au-delà de la célébrissime rue des lumières. Particulièrement Cluj-Napoca pendant la fête de la commune, comme ce fut le cas à la mi-mai 2023. Ce qui n’empêche guère la ville de rendre hommage à ses filles et ses fils qui ont contribué à écrire les pages de son histoire.

Une histoire totalement assumée

Arpentant les rues de Cluj-Napoca, ces derniers jours, je suis saisi par la volonté manifeste des autorités locales et nationales de préserver l’héritage historique, culturel et patrimonial du pays, même si, à l’évidence, ce n’est pas ici que l’on trouvera des éléments à la gloire de Nicolae et Elena Ceausescu, couple qui a tenu les rênes du pourvoir de 1965 à 1989, en érigeant le culte de la personnalité en une loi naturelle. Devant la maison des étudiants, deux immenses statuettes en bronze serties dans du marbre témoignent de cet engagement en matière de devoir de mémoire. L’une des statuettes, est celle d’Octavian Goga(1881-1938), poète, dramaturge, journaliste, traducteur roumain et homme politique (ministre de la Culture de juin 1920 et décembre 1921 ; Président de Conseil de décembre 1937 à février 1938), dont les idées d’extrême droite auraient pu lui valoir d’être jeté aux orties, trône à l’entrée de la maison des étudiants. L’autre, de George Cosbuc(1866-1918), poète et dramaturge roumain, journaliste, membre de l’Académie roumaine, dont l’œuvre a été récupérée par la propagande communiste, notamment parce qu’il prônait l’union entre les paysans et les masses laborieuses.

Le devoir de mémoire s’invite également par la construction du monument anticommuniste dédié aux victimes de la résistance contre le communisme, à l’entrée du parc Central  » Simion Barnutiu », érigé par l’architecte local de Cluj, Virgil Salvanu.

Turda et ses mines de sel

Dans la région de Turda, la nature impose sa loi

Turda, dans la région de Cluj, en Transylvanie, en Roumanie, commune d’histoire, de découverte de la nature et du bien-être.

Réputée pour ses mines de sel dont la dernière extraction a eu lieu dans la décennie 1990, est aussi une région au relief compartimenté où la nature impose sa loi aux humains.

Tout cela sous un soleil agréable (24 degrés) et une brise généreuse.

Dieu ! Que la nature est belle.

Alba Iulia, cité d’histoire, d’arts et écolo

Située à une centaine de kilomètres de Cluj-Napoca, Alba Iulia, avec ses 64.000 habitants sur une superficie de plus 103 km², l’ancienne capitale de la Transylvanie(1541 à 1711), a conservé des traces de son passé historique glorieux, avec des statuettes érigées en la mémoire des personnalités qui ont fait honneur de leur vivant à patrie, à l’instar de l’intellectuel Lucian Blaga (1895-1961), philosophe, dramaturge, théologien, poète, journaliste, diplomate et membre de l’Académie roumaine, ou encore Iuliu Maniu, ancien Premier ministre et président du parti paysan, arrêté par le régime communiste en 1947, emprisonné à Sighet où il mourra en 1953, et une modernité écologique vivante.  La décarbonisation ici est une réalité quotidienne qui se matérialise par une véritable éducation à l’environnement symbolisé par le tri sélectif systématique. L’art est également omniprésent, notamment dans des musées et des lieux d’exposition. En témoignent les toiles de Carmen Barna, magnifiant la liberté, la beauté de la nature…

Par Jean-Célestin Edjangué à Cluj-Napoca, Turda et Alba Iulia, en Roumanie

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