L’ancienne ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, de la Côte d’Ivoire, Présidente du parti Renouveau pour la Paix et la Concorde (RPC-Paix), présente son ouvrage paru aux éditions Sarepta, ce samedi 8 février 2025, au Sofitel hôtel Ivoire, à Abidjan.

« Au prix de mille sacrifices, les femmes, longtemps mises à la marge de la société, ont récemment acquis le droit de vote et d’éligibilité. Par contre, dans la plupart des pays, en voie de développement, l’occupation des responsabilités de haut niveau demeure l’apanage des hommes. Mais, il est important de souligner qu’au fil des années, les femmes prennent une immense proportion et de la hauteur à tous égards. Pour ce qui est d’occuper la magistrature suprême, l’image traditionnelle de la femme qui la relègue au second plan, un plan de subordination, est un cliché difficile à supprimer, même auprès des élites. », explique l’auteure, en guise d’avant-propos. Elle constate pour le déplorer : « Cependant, sur le plan socio-éducatif, les hommes et les femmes ont les mêmes diplômes et les mêmes compétences. Il n’y a donc pas de raison que la femme soit marginalisée à un quelconque niveau ». Et de justifier son projet d’écriture. « À travers « Pourquoi pas une femme ? », les uns et les autres prendront conscience des capacités de la femme au sein de la société qui la rendent apte à diriger valablement un État ».

4 parties, 11 chapitres, 166 pages

Le premier roman de Mme la ministre Henriette Lagou, raconte sur 166 pages, 11 chapitres et en 4 parties, l’histoire d’une étoile, une enfant, qui naît dans un village, Oukroda, où les traditions, les us et coutumes sont des patrimoines à la fois culturel et historique, participant activement à la construction du mieux-vivre ensemble. « À Oukroda, le roi avait un fils ainé qui portait le même prénom que lui, Mema Goula. Cependant, pour faire la différence, l’on disait Mema Goula 1ᵉʳ ou père pour désigner le roi et Mema Goula 2 ou fils pour désigner le fils. Le dernier cité, Mema Goula fils, était un grand cultivateur qui excellait également dans l’achat et la vente des produits agricoles.[…]. Il était heureux de servir son père de la sorte, sans aucune contrainte. Son père ne l’y obligeait point. En Afrique, honorer ainsi son père, lorsque tu lui donnes une place de choix dans tout ce que tu fais, ta vie ne peut qu’être bonheur, pais et joie ». Comme dans le récit biblique, l’étoile qui va naître est attendue comme un messie, sauveur non seulement de sa terre de naissance, mais également son pays et même l’humanité entière. « Un jour aux environs de dix-huit heures, le roi Mema Goula 1ᵉʳ reçut de la visite. Son homologue du village voisin fit venir vers lui un émissaire. Celui-ci était à la recherche de provisions comestibles pour son peuple.[…]. Une fois que celui-ci entra dans le palais, l’étranger le regarda avec sourire puis dit : « Bientôt, une bonne nouvelle frappera à ta porte. Ta femme donnera à ce pays une fille. Elle sera à la table des rois. Elle donnera un nouveau souffle à ce pays lorsqu’il sera au bord du gouffre. Tu lui donneras le nom de MADJOUA ».

Présidentielle 2025

L’enfant Madjoua va grandir, aller à l’école, suivre des études supérieures et, comme on pouvait s’y attendre, s’investir dans la politique, compte tenu des tensions et crises politiques incessantes qui minent son pays, la Côte d’Ivoire, depuis la mort du père de la Nation. « Nous sommes en 2025. Madjoua est lasse de constater que les Ivoiriens vivent sous un pouvoir qui favorise « deux poids deux mesures ». (…) On nous fait croire que notre économie croît de façon exponentielle et que sa couleur verdit de plus en plus. Mais, notre jeunesse est contrainte de s’immoler dans la méditerranée à la recherche d’un meilleur lendemain. Tandis que les caisses et valises de milliards se promènent nu-pieds et ventres exposés sous le soleil des paradis fiscaux, notre jeunesse se politise de jour en jour, seul moyen de prétendre goûter aux restes de boustifailles qui tombent des tables », note encore Mme Lagou, insistant : « dans l’intérêt supérieur de ses compatriotes, Madjoua décide de briguer la magistrature suprême ». Elle sera élue présidente de la République de Côte d’Ivoire. « Madjoua prête serment au palais présidentiel en présence de plusieurs Présidents du monde. Même ceux dont les relations n’étaient pas au beau fixe avec la Côte d’Ivoire étaient présents ». Et de conclure : « La Côte d’Ivoire a renoué davantage avec la véritable stabilité socio-économique et s’est de plus en plus ouverte, de la plus belle des manières sur le monde ». Comme un présage ? Mme la Ministre Henri Lagou, Présidente du RPC-Paix, doit encore attendre en mars pour savoir si son parti la désignera comme candidate à la prochaine présidentielle, qui devrait avoir lieu en octobre 2025.

Par Jean-Célestin Edjangué

*Lagou Adjoua Henriette, « Pourquoi pas une femme ? », Sarepta éditions, 166 pages.

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