FÉLICITÉ NAÏSEM :« Je demande à ce que le calme et la paix reviennent au Tchad »

Cette Tchado-américaine, actrice, réalisatrice et productrice est au festival international du film panafricain(FIFP), à Cannes pour soutenir cette noble cause du 7ᵉ art du berceau de l’humanité. Malgré la situation de troubles dans son pays natal.

Bonjour Félicité Naïssem. Vous êtes ici au FIFP pour quelle raison ?

Je suis actrice, réalisatrice, et un peu dans la production. Et là, je suis en train de faire un tour avec mon film qui est déjà produit et qui sera sur les écrans d’ici à la fin du mois de novembre prochain, sur le titre de « Les marginalisées ». Le film a été tourné au Togo avec une production américaine. Je suis à Cannes parce que je me sens totalement concerner par tout ce qui parle de l’Afrique, bien qu’ayant une double nationalité, tchadienne et américaine. Je suis venue soutenir Basile Nganguè Ebellè qui fait de très grandes choses pour le cinéma et la promotion de la culture africaine.

Votre film « Les marginalisées » traitent de quoi ?

Le sujet ce sont les violences faites aux femmes. Il s’agit aussi de sensibiliser au sujet de l’éducation sur le cancer. En Afrique, encore aujourd’hui, il y a des pays où les gens pensent que quand on est atteint du cancer, c’est une histoire de sorcellerie. Nous venons éduquer les populations, leur dire que quand vous voyez vos cheveux tomber, ou une boule sur le sein, il faut aller voir le médecin. C’est une manière de sonner l’alerte, de dire qu’il faut être vigilant.

Avez-vous eu le temps de voir quelques films ? Qu’en avez-vous pensé ?

J’ai effectivement regardé quelques films qui m’ont paru très intéressant, comme le film sur le Congo ou deux Sud-africains qui ont montré leur production. C’est vraiment très intéressant.

Vous êtes à Cannes, mais le Tchad compte ses morts. Votre réaction ?

Je suis ici, mais les nouvelles qui me viennent de mon pays de cœur, le Tchad, ne me rassurent pas. Mon cœur est d’autant plus meurtri que mes parents sont là-bas, ma famille est là-bas. Je demande à ce que le calme revienne au Tchad.

Recueilli à Cannes par Jean-Célestin Edjangué