Hier, jeudi, des organisations de la diaspora bissau-guinéenne ont organisé une conférence de presse, au Boulevard Sébastopol, pour demander un enrôlement général de la diaspora et non circonscrit à certaines communes en France, au Portugal ou en Angleterre.

« La particularité de cette rencontre, c’est qu’elle va au-delà du clivage politique traditionnel. Nous sommes là pour parler du recensement. S’il n’est pas bien fait, on va vers une situation qui peut être grave pour l’avenir politique de la Guinée-Bissau. À la fin de cette réunion, les autorités bissau-guinéennes doivent savoir que tout le monde, ici présent, veut un enrôlement général et non partiel ». François Mendy, journaliste, en guise d’introduction. À sa suite, Jean Mendy du PRID-France a expliqué les enjeux politiques du recensement qui commencé le 10 décembre dernier et qui doit s’achever le 10 février : « L’élection présidentielle dernière a plébiscité le programme du PAIGC (47%) contre un programme qui n’a recueilli que 5% des voix. Il faut que l’on commence par respecter la démocratie en Afrique. C’est pour cela que je suis là aujourd’hui, pour que ce vote soit respecté. Après, on avisera ». Une position également soutenue par Manden G15.

« Incongruité »

Pour Flavio Perreira Batica, représentant du Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et Cap-Vert(PAIGC), procéder à un recensement partiel des Bissau-Guinéens vivant à l’étranger, est inacceptable. « C’est une incongruité qui vise à exclure une partie du corps électoral des prochaines élections, notamment les législatives du mois de juin prochain ». Me Saïd Larifou, président de l’ONG Waraba d’Afrique a attiré l’attention sur le fait qu’exclure une partie de la diaspora bissau-guinéenne du recensement est un déni de démocratie. Nos autorités de nos pays respectifs ont peur des diasporas qu’elles ne considèrent que quand il faut qu’elles envoient de l’argent à leurs pays d’origine ». Une expérience de recensement avait été menée avec succès en 2014, permettant d’aboutir à des élections libres et inclusives par la suite. Pourquoi ne repartirait-on pas sur la base de cette expérience réussie ? C’est la question que l’on s’est posée lors de cette rencontre avec la presse.

J.-C.E.

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