Les cadres et techniciens d’origine guinéenne(ACTOG) en France ont ouvert les portes de leurs associations, samedi 19 novembre à Paris, dans le 18ᵉ arrondissement, en toute convivialité.

Les cadres et techniciens d’origine guinéenne(ACTOG) en France sont une réalité qui compte aujourd’hui dans la vie quotidienne de la Communauté de ce pays d’Afrique de l’Ouest dans l’hexagone autant que dans l’administration et les institutions de la terre de feu Diallo Telli, Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).

L’idée d’un Ambassadeur de la Guinée auprès de l’UNESCO

L’histoire de la genèse de cette association atypique l’est tout autant. « Le 23 mars 1985, à l’initiative de l’Ambassadeur de la Guinée auprès de l’UNESCO à Paris, son Excellence Feu Sékou Mouké Yansane, s’est tenue une réunion à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris-Jussieu, avec pour objectif de former des Commissions pour étudier la bonne mise en œuvre du projet TOKTEN (Transfert de Connaissances à Travers les Nationaux Expatriés). La première cible choisie était le système éducatif, plus précisément l’Enseignement supérieur », indique la brochure explicative sur la provenance de l’idée du projet. La suite, c’est encore le même document qui la relate : « Au vu de l’efficacité et des bons résultats obtenus par les différentes Commissions, il a été décidé de transformer le groupe de travail constitué en Association pérenne, de type Loi 1901, conduisant à la création en avril 1986 de l’ACTOG, enregistrée en juin 1986 au J.O. de la République française ».

Une passerelle

Aujourd’hui, l’ACTOG, dont les membres sont issus des quatre régions naturelles du pays, et qui est dirigée par un Bureau de 7 personnes comprenant 4 Commissions, mène des actions coordonnées dans plusieurs axes qui convergent en direction de la Guinée ou en France. Là-bas, l’investissement concerne : la santé (Missions dans les hôpitaux, cours dans les facultés de médecine, équipements radio et imagerie médicale des hôpitaux de Donka et d’Ignace Deen en 1999-2000, avec l’appui du PNUD et de l’ONG « Hôpital Assistance », Envoi de consommables divers pour les hôpitaux de Conakry et de l’intérieur du pays), les Affaires juridiques, l’aménagement du territoire, l’éducation ou encore l’agronomie-élevage et ressources naturelles, sont parmi les domaines concrets de cette action. Ici, ce sont des études de dossier, comme le Contrat de Désendettement et de Développement (CDD), dans l’utilisation des fonds dégagés par le désendettement, dans le développement général de la Guinée ; des conférences sur la Socio-économie, la Socio-politique de la Guinée et de l’Afrique avec des thèmes comme : « la crise monétaire », « les Ajustements structurels », « les fonds vautours et leurs répercussions sur les économies de pays en développement… ». L’ACTOG participe par ailleurs à des fêtes des Associations et des Communes, sans oublier de nouer des partenariats et collaborations diverses.

Bien sûr, l’ACTOG est aussi une boîte à projets. Comme celui de WONTANARA, porté par un Consortium de sept ONG et Associations. Soutenu par l’Union Européenne (UE), ce projet traite de la question des migrants guinéens, pour leur rapatriement et leur formation, leur donner des métiers en adéquation avec leur retour en Guinée.

Bravo à cette association qui, décidément, ne ressemble à aucune autre.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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