L’Organisation des femmes africaines et de la diaspora (OFAD) initie un forum exceptionnel, le 29 novembre prochain à Paris, dans le cadre de la 60ᵉ célébration de la Journée internationale de la femme africaine et de la diaspora (JIFA).

« Une nouvelle Afrique avec les femmes. Diaspora féminine africaine, quels financements ? ». C’est sous ce thème que les femmes africaines et de la diaspora célèbrent mardi prochain, 29 novembre, les 60 ans de la Journée internationale de la femme africaine. Un hommage quelque peu décalé, puisque le calendrier des journées internationales situe celle des femmes africaines le 31 juillet.

Aoua Keïta

C’est effectivement le 31 juillet, en 1962, à l’initiative d’Aoua Keïta une sage-femme, militante et femme politique malienne, née le 12 juillet 1912 à Bamako (Soudan, Français à l’époque) et morte le 7 mai 1980 dans la capitale malienne. Véritable icône de l’indépendantisme en Afrique, du syndicalisme et du féminisme au Mali, elle est, avec quelques-unes, parmi les pionnières qui se sont levées pour dire non aux injustices, brimades, dénigrements et autres violences dont les femmes africaines sont victimes bien au-delà des frontières du continent noir. Mais pour en arriver là, il a fallu s’organiser pour mieux défendre le projet d’une société et d’une humanité qui prenne en compte l’apport de l’autre moitié de cette humanité. C’est ainsi qu’est née, à la suite de la rencontre à Dar es Salam, en Tanzanie, le 31 juillet 1962, la toute première organisation dédiée aux femmes africaines : l’Organisation Panafricaine des Femmes.

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Promouvoir l’autonomisation

Le but de ces femmes étaient, en dépit des différences ethniques et linguistiques, « d’unir leurs forces, de travailler ensemble autour d’un idéal commun, notamment celui de contribuer à l’amélioration significative des conditions de vie de la femme africaine et à son émancipation ».

 Il faudra attendre douze ans après Dar es Salam, pour que l’ONU décide officiellement de consacrer en 1974, le 31 juillet, lors du premier Congrès de l’Organisation panafricaine des femmes qui s’est tenu au Sénégal, à la célébration de la femme africaine.

Cette autonomisation de la femme africaine est en marche, sous la férule des femmes entrepreneures, des femmes leaders, mais aussi de toutes les autres femmes originaires de cette terre de mystères et de spiritualité, berceau de l’humanité et creuset des civilisations, qui a tant à partager avec le reste du monde.

De tout cela et de bien d’autres choses encore, il sera question le 29 novembre, à la Cité Audacieuse, rue de Vaugirard, dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, pour les 60 ans de la JIFA.

Par Jean-Célestin Edjangué

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