L’annonce a été faite par le nouveau ministre de la Justice de Guinée, Charles Alphonse Wright, vendredi dernier. L’audience est prévue le 28 septembre 2022.

« La date du 28 septembre 2022 est officiellement retenue pour la tenue du procès du 28 septembre. » La déclaration a été faite le vendredi 16 septembre, après la réunion avec le comité de pilotage du procès du massacre du 28 septembre 2009. Les propos sont du nouveau ministre de la Justice de la Guinée, Charles Alphonse Wright. Dans la foulée, il a annoncé l’arrivée imminente à Conakry du procureur spécial de la Cour pénale internationale, Karim Khan.

Soulagement

Treize ans jour pour jour après les douloureux événements du 28 septembre 2009, dans le stade de Conakry, les victimes de l’horreur espèrent enfin que justice sera rendue. « Il était temps d’être là aujourd’hui et d’écouter ce que le ministre nous a dit. J’avoue que nous sommes vraiment très satisfaits. Le 28 septembre, nous l’acceptons. Nous espérons que, finalement, nous allons avoir la paix le 28 septembre. Nous souhaitons avoir une paix durable pour le peuple de Guinée. Avec l’ouverture du procès, j’espère qu’on aura toutes les vérités. C’est ce que nous attendons. », a déclaré, soulagée, Asmaou Diallo, présidente de l’association des victimes du massacre de 28 septembre à Conakry.

Procès politique

L’annonce de la tenue de ce procès intervient au moment où les autorités de transition au pouvoir depuis le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé, le 05 septembre 2020, sont confrontées à la défiance grandissante des Guinéens dont nombre d’entre eux s’interrogent sur les objectifs réels de la junte. Un pouvoir qui, aux dires de plus en plus d’observateurs de la vie politique guinéenne, donnent l’impression de naviguer à vue. Il chercherait donc à se refaire une image politique en pariant sur la popularité d’un tel procès auprès des familles des victimes. En atteste les propos de Kairaba Kaba, le conseiller du ministre et porte-parole de la chancellerie, qui indexe les précédents gouvernements qui, à ses yeux, n’ont rien fait pour les victimes. 157 personnes avaient été tuées et plus d’une centaine de femmes violées lors de ce massacre de masse.

Treize personnes, dont le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de l’État au pouvoir à cette époque, sont inculpées et renvoyées devant un tribunal criminel de Conakry.

Par Jean-Célestin Edjangué

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