Présidente du Renouveau pour la Paix et la Concorde (RPC), ancienne ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant de la Côte d’Ivoire, elle est l’une des deux premières femmes à se présenter à une élection présidentielle en Côte d’Ivoire, en 2015. Diplômée de l’École nationale d’administration (ENA), elle nous fait entrer dans l’intimité de l’écriture de son premier roman, dans le contexte de la prochaine élection présidentielle en 2025, en Côte d’Ivoire. La cérémonie de dédicace de ce livre aura lieu samedi, 8 février 2025, au Sofitel hôtel Ivoire à Abidjan.
Comment vous est venue l’idée du projet d’écriture de votre premier ouvrage qui se trouve être un roman ?
L’idée est née il y a longtemps. Vous savez, j’ai été Ministre de la famille, de la femme et l’enfant. Et avant cela, je militais au sein des associations de femmes, et nous avons mené beaucoup de combats notamment en matière de discrimination hommes-femmes. Nous vivons le concept genre depuis un moment et quand j’étais en poste, nous avons dû lutter pour faire adopter des textes de lois qui amènent les gouvernements au niveau sociétal, à traiter les femmes au même titre que les hommes. Ce combat nous a permis de réussir beaucoup de choses. C’est souvent qu’on parle de discriminations hommes-femmes, de notion de genre, mais les femmes elles-mêmes écrivent rarement sur ces questions-là. C’est en partant de ce constat que j’ai été inspirée. Ça m’a amené à penser à écrire un roman qui va permettre aux gens de comprendre que les femmes, depuis l’enfance, l’adolescence, la jeunesse, sont excellentes. Les parents ont surtout les rivés sur les petits garçons, alors qu’il faudrait avoir les mêmes attentions sur les petites filles, au niveau des familles, si on veut avoir des femmes excellentes. Dans la vie quotidienne, on devrait en tenir compte.
C’est un roman dont la trame est à la fois votre parcours, votre rôle de mère, mais aussi de femme d’action. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées et combien de temps avez-vous eu besoin pour mener à bien votre projet d’écriture ?
C’est un parcours romancé qui m’a pris une dizaine d’années. J’y pensais avant même d’être Ministre de la famille, puis après l’avoir été. Ensuite, quand nous sommes sortis du gouvernement les choses n’étaient pas faciles, du fait des difficultés politiques qui s’en sont suivies. Nous avons dû partir en exil. Depuis mon retour d’exil, l’idée a mûri. Il y a des nuits où je ne dormais, les idées venaient, je les notais. Puis un moment, on remplace une idée par une autre, ainsi de suite, jusqu’à ce que le manuscrit soit terminé, grâce à Dieu. Et je pense que ça ne sera pas le dernier.
Visiblement, vous êtes déjà sur le prochain projet d’écriture. Restons sur votre premier roman. Quel message voulez-vous passer derrière le titre « Pourquoi pas une femme ? »
J’ai titré « Pourquoi pas une femme ? » Parce que, à tous les niveaux, les femmes sont capables. De fois même mieux que les hommes. Je m’en excuse. Que ce soit au plus haut niveau de la magistrature suprême, maintenant, je pense qu’il faut des femmes. On a vu des parcours de femmes qui sont arrivées à la super-gouvernance et qui ont bien tenu, réussissant à apaiser les pays qui étaient en proie à beaucoup de tensions, conflits, voire des guerres. Je pense qu’on devrait de plus en plus penser aux femmes. Il y a trop d’histoires, des problèmes liés aux égaux des hommes. La cérémonie de dédicace de ce livre aura lieu samedi, 8 février 2025, au Sofitel hôtel Ivoire à Abidjan, à 15 heures précises.
Recueilli à Abidjan par J.-C. Edjangué