Homme politique, président du Mouvement patriotique pour le changement du Cameroun (MPCC), qui lançait le 13 juillet 2024, à Créteil, dans le Val-de-Marne(94), sa campagne pour la présidentielle de 2025, au Cameroun, il a bien voulu répondre à nos questions sur les raisons d’ouverture de sa campagne en France, et donc hors du Cameroun ainsi que les enjeux de cette consultation populaire pour le triangle national.  Sans langue de bois.

M. Gwet merci pour votre disponibilité. Quelles sont les raisons du choix de Créteil, commune du Val-de-Marne, en région parisienne, pour le lancement de votre campagne pour la présidentielle de 2025 ?

M. Edjangué, je voudrais d’abord vous remercier d’avoir fait le déplacement pour le coup d’envoi de ma campagne en vue de l’élection présidentielle de 2025, au Cameroun. Je vous remercie de me donner la parole, dans cet auditorium de Créteil. La raison, c’est de dire à la diaspora qui est ici, en France, qu’il est temps qu’elle rentre au Cameroun. Elle aura désormais la double nationalité, dès le lendemain de mon investiture comme 3ᵉ Président du Cameroun. Le deuxième symbole, c’est que la France est un partenaire historique avec lequel nous avons une relation qui perdure depuis. Il est temps de revoir cette relation pour mettre en place une relation gagnante-gagnante, il est temps qu’on pense tous au développement de l’Afrique. Je suis contre les coups d’État. Je voudrais dire à la France qu’elle a exploitée depuis 65 ans ce qu’elle voulait. Il faut maintenant qu’on pense au peuple africain.

Quels sont les enjeux de la Présidentielle de 2025 au Cameroun dont vous semblez avoir une confiance inébranlable ? Qu’est-ce qui vous donne cette certitude que l’heure est venue pour le changement ?

C’est très facile. J’ai créé mon parti politique, cela 15 ans. Mais, en réalité, je pense être président de la République depuis 25 ans maintenant. Une vision, c’est une lumière que le visionnaire porte, les autres ne verront que le moment venu. Moi, je sais depuis 25 ans que je serai président de la République. Je n’ai jamais couru. Aujourd’hui, j’ai fondé moi-même mon parti politique. En dehors du RDPC, je suis le seul qui ait créé mon propre parti. Nous avons trois élus à l’Assemblée nationale. La loi camerounaise exige d’avoir au moins un élu à l’Assemblée nationale. L’enjeu majeur de la présidentielle de 2025, au Cameroun, c’est le changement. Au MPCC, nous sommes prêts, les Camerounais aussi.

Vous avez, en clôturant cette conférence de lancement de la campagne du MPCC pour son candidat à la présidentielle de 2025, que vous êtes adressé un message au président de la République, Paul Biya. Quel est le sens de cet acte ?

Oui, je voudrais que le président Biya, qui est le garant des institutions, qui est le successeur du premier président du Cameroun, Ahmadou Ahidjo. Il connaît les tenants et les aboutissants des accords que nous avons signés avec la France. Je sais ce que le Cameroun a, ce que le Cameroun est. Je voudrais dire à Paul Biya, qu’il est temps qu’il pense à demain, quand il sera dans sa tombe, comme chacun de nous d’ailleurs, qu’on se dise qu’on part tranquille. 65 ans après les indépendances, il est temps que l’or, le gaz, le pétrole, les matières premières profitent à notre peuple. Hier, on a eu des hommes politiques qui n’étaient pas là parce qu’ils pensaient à la nation. Ils pensaient à eux-mêmes. Il est temps que les hommes politiques qui pensent à l’intérêt général et supérieur de la nation soient là.

Recueilli à Créteil par J.-C. Edjangué

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