Ethnologue originaire de Boffa, en Guinée maritime, auteure de « A la rencontre des Nalu », en 2013, chez l’Harmattan, et « Baga », en 2018, chez 5 Continents. Nous l’avons rencontré au Salon du livre africain de Paris, qui ouvrait sa 2ᵉ page mi-mars 2023, à la Mairie du 6ᵉ arrondissement. Elle parle bien évidemment de Boffa, ville invitée de la 15ᵉ édition des 72 heures du livre de Conakry, les 23, 24 et 25 avril prochains.

Quel est votre sentiment de ce qui se passe dans cet acte 2 du salon du livre africain de Paris ?

Je trouve que les choses se passent très bien. D’abord parce que le lieu est magique. En plus, retrouver tout ce beau monde, les éditeurs, les auteurs, les rédacteurs, la communication… C’est vraiment très bien.

Vous êtes de Boffa, ville invitée de la 15ᵉ édition des 72 heures du livre de Conakry. Vous voulez bien nous présenter cette commune ?

Effectivement, à notre grande surprise, Boffa a été désignée ville invitée de la 15ᵉ édition des 72 heures du livre de Conakry, en même temps que le Bénin, pays invité d’honneur et Haïti, invité spécial. Peut-être que Boffa, du fait de son importance historique, puisque c’est par là qu’ont pénétré les étrangers, notamment les Portugais, qui ont donné le nom à la côte, Rio Congo, très connue pour son fleuve. Et par la suite à jouer un rôle assez important dans l’esclavage, et essaie aujourd’hui de concilier tous ces métissages entre ceux de l’intérieur, ceux de la côte et des familles transatlantiques. Ça va être très intéressant de voir ces familles ensembles.

Boffa est une cité d’accueil par excellence, en témoigne son cosmopolitisme. La commune est-elle déjà prête pour recevoir la caravane des 72 heures du livre ?

On y a réfléchi profondément, pour pouvoir aborder à la fois l’histoire de Boffa et son patrimoine artistique, historique et les identités. Ces dernières faisant partie de la thématique générique des 15 ans de ce grand rendez-vous culturel en Guinée. Mais à côté de cela, on a aussi une préoccupation pour l’éducation des enfants. On va faire la lecture avec des écoles, des dessins, des récits, des poèmes sur ce qui a été l’histoire des lieux de mémoires qui existent autour des villages que l’on doit rencontrer. On va visiter les sites, rencontrer les artistes, dialoguer avec les habitants, les anciens, ça va être formidable.

Boffa a aussi un tourisme naturel qui commence à se mettre sur pied, non ?

Effectivement, il y a un embryon touristique qui ne demande qu’à se développer. Mais il y a beaucoup de travail à faire en amont. À commencer par la recherche parce qu’il faut travail sur les thèmes, il y a aussi un problème d’infrastructures et de ressources humaines. Mais, je puis vous l’assurer, Boffa sera prête pour les 72 heures du livre de Conakry.

Réalisé par J.-C. Edjangué à Paris

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